La dynamique économique du marché des produits de la mer connaît une hausse significative, comme en témoigne l’observation récente de l’ACP dans un quartier côtier de la capitale de la République démocratique du Congo.
Des variations de prix remarquées
Les prix des poissons, qu’ils soient fumés ou frais, en provenance des provinces du pays, traditionnellement acheminés par voie fluviale, ont connu une augmentation notable. Cette tendance s’observe particulièrement au marché Ngwaka, situé dans le quartier Kingabwa de la commune de Limete à Kinshasa, où les acteurs économiques ont confirmé cette évolution.
Un opérateur économique, préférant l’anonymat, souligne : « Un petit poisson, habituellement cédé à 5000 francs congolais (2 USD), est actuellement tarifé à 75000 (3 USD). De même, le petit panier, autrefois vendu à 10 000 francs congolais (4 USD), s’échange désormais entre 20 000 et 25 000 francs congolais (10 USD). »
Impact sur les consommateurs et les commerçants
Cette hausse des prix n’est pas sans conséquences sur les ménages. Les ménagères, confrontées à une raréfaction de cette denrée en raison de la montée des eaux du fleuve Congo, éprouvent des difficultés considérables pour assurer un approvisionnement suffisant destiné à nourrir leurs familles.
Mme Belange Belongo, vendeuse de poissons fumés originaire de la province du Maï-Ndombe, partage son expérience : « Cette situation a un impact négatif sur nos activités commerciales. Face à cette perte de revenus, nous sommes contraints de recourir à la ristourne, un système d’épargne adopté par plusieurs femmes commerçantes. »
Analyse des facteurs
Cette fluctuation des prix est attribuée à la rareté des poissons due à la montée des eaux du fleuve Congo. La province du Maï-Ndombe, située au Sud-ouest de la RDC, est particulièrement touchée, affectant l’approvisionnement en poissons provenant des provinces du Mai-Ndombe, du Kwilu, de la Tshopo et de l’Équateur.
Conséquences économiques
Cette situation engendre un double défi pour les consommateurs et les acteurs économiques. Les commerçants, confrontés à une diminution de leurs marges, tentent de compenser en ajustant leurs pratiques commerciales, tandis que les consommateurs se voient contraints de réévaluer leurs dépenses alimentaires.
Perspectives
La situation actuelle souligne l’importance d’une gestion proactive des ressources halieutiques et appelle à des mesures visant à atténuer l’impact de ces fluctuations sur les acteurs économiques locaux. Les autorités sont interpellées pour prendre des initiatives visant à stabiliser le marché des produits de la mer dans la région.
La rédaction