La capitale congolaise, Kinshasa, est le témoin actuel d’une variation significative dans les prix des produits agricoles, avec une augmentation notable des coûts sur les marchés locaux. Cette évolution, constatée au cours d’une enquête menée entre le 15 janvier et le 20 février, reflète une tendance économique préoccupante.
Des Piments aux Tomates : Une Ascension Généralisée
Au cœur de cette hausse de prix, une caisse de piments originaire de Mbanza-Ngungu, province du Kongo central, est passée de 75 000 FC à 120 000 FC au cours de cette période, soit une augmentation de 43,63%. Mme Madeleine Okito, entrepreneure locale, témoigne de cette réalité économique, soulignant l’impact financier sur les commerçants.
De même, les tomates pommées de Kasangulu ont connu une hausse de 25 000 FC à 90 000 FC, soit une augmentation de 38,46%. Les variations se font également ressentir sur d’autres produits, notamment le solanium, le filet d’ails, le gingembre, le curcuma, les concombres, et les clous de girofle, avec des pourcentages de variation compris entre 10% et 20%.
Facteurs Explicatifs : Saisonnalité, Transport, et Dépréciation
Cette tendance à la hausse est attribuée à plusieurs facteurs, dont la saisonnalité des produits et les défis logistiques liés au transport. Les routes agricoles en délabrement complexifient la distribution, contribuant ainsi à l’augmentation des coûts. Par ailleurs, la dépréciation du Franc congolais par rapport au dollar américain exerce une pression supplémentaire sur les prix des produits importés.
L’Impact sur la Consommation Quotidienne
Au niveau des épices couramment consommées, la ciboulette de Kinwenza passe de 25 000 FC à 30 000 FC, une hausse de 20%. De même, les céleris de N’sele augmentent de 8 000 FC à 10 000 FC, soit une augmentation de 25%. Ces variations, bien qu’elles touchent des produits de consommation courante, soulignent la complexité des dynamiques économiques actuelles.
Stabilité et Baisse pour Certains Produits
Cependant, tous les produits n’affichent pas une tendance à la hausse. Certains ingrédients connaissent même une baisse de prix. Le sac d’aubergines de Kisantu passe de 67 000 FC à 65 000 FC, soit une diminution de 3%. De même, le filet d’oignons de France voit son prix passer de 60 000 FC à 57 000 FC, une baisse de 5%.
Perspectives Futures et Répercussions Économiques
Alors que certaines fluctuations de prix sont inévitables dans le contexte économique mondial actuel, il est essentiel de surveiller de près l’impact de ces variations sur la vie quotidienne des citoyens congolais. Les autorités devraient envisager des solutions durables pour atténuer l’impact de ces fluctuations et garantir la stabilité économique à long terme.
Par la rédaction