En 2015, la République démocratique du Congo (RDC) a marqué un tournant dans son paysage économique en mettant fin au monopole de la Société Nationale d'Assurances (SONAS). Avec l’adoption de la loi n°15/005 du 17 mars 2015 portant Code des assurances, le pays a ouvert son marché à de nouveaux acteurs, introduisant ainsi une concurrence inédite.
Le 17 mars 2025, la Banque Centrale du Congo (BCC) a publié des données économiques clés reflétant la situation monétaire et financière de la République Démocratique du Congo (RDC). Le taux de change officiel du dollar américain s'établit à 2 854,8469 CDF, montrant une légère appréciation par rapport à la semaine précédente. Cependant, l'inflation annuelle reste élevée à 10,604 %, impactant le pouvoir d'achat des ménages. Pour contenir ces pressions, la BCC maintient une politique monétaire stricte avec un taux directeur à 25 % depuis août 2023, rendant l'accès au crédit plus coûteux et potentiellement freinant l'investissement et la consommation.
Le Fonds Monétaire International (FMI) a récemment conclu un accord avec la République Démocratique du Congo (RDC) pour un programme triennal de 2,8 milliards de dollars, visant à soutenir les réformes économiques et renforcer la gestion durable des ressources naturelles du pays. En 2022, la RDC a affiché une croissance économique notable de 8,9 %, principalement due à l'expansion du secteur minier. Cependant, cette croissance s'est accompagnée d'une inflation accrue, passant de 9,3 % en 2022 à 19,9 % en 2023, en raison de la dépréciation du franc congolais et des perturbations dans l'approvisionnement en denrées alimentaires et en énergie. Le FMI souligne l'importance de diversifier l'économie congolaise, de renforcer la gouvernance et d'améliorer le climat des affaires pour assurer une croissance inclusive et durable.
Le Plan d'Engagement Budgétaire (PEB) de la République démocratique du Congo pour le premier trimestre 2025 s'élève à 34 440 milliards de francs congolais (environ 13,7 milliards de dollars américains), reflétant les priorités financières du pays. Les rémunérations du secteur public absorbent près de 30 % de ce budget, soit 10 132 milliards de francs congolais, mettant en évidence l'importance de la fonction publique et les défis liés aux retards de paiement des salaires.
Les dépôts bancaires en République démocratique du Congo ont atteint 14,695 millions USD au 28 février 2025, enregistrant une baisse de 0,3 % par rapport au mois précédent, principalement en raison du recul des dépôts en devises de 0,7 %, malgré une hausse de 4,3 % des dépôts en monnaie nationale. Parallèlement, les crédits bruts ont diminué de 1,9 %, s’établissant à 8,374 milliards USD, avec une contraction des crédits en devises de 2,4 %, tandis que ceux en monnaie locale ont progressé de 3,6 %. Ces tendances traduisent une évolution contrastée du secteur bancaire congolais, marqué en 2024 par une croissance des dépôts de 22,4 % et une augmentation des crédits de 17,3 %.
En février 2025, la Banque centrale du Congo (BCC) a procédé à une injection hebdomadaire de 60,8 milliards de CDF dans le secteur bancaire via les Bons BCC, visant à réguler la liquidité bancaire.
La RDC affiche une croissance de 7,9 % en 2024, portée par le secteur minier (+15,5 %) et une expansion des télécommunications (+9,9 %), malgré un contexte sécuritaire fragile dans l’Est. Tandis que l’économie reste résiliente, la médiation du président angolais João Lourenço tente de relancer un dialogue entre Kinshasa et le M23, alors que les tensions régionales s’intensifient. La stabilité économique du pays demeure tributaire des efforts diplomatiques visant à restaurer la paix et à sécuriser les investissements.
Un accord visant à éponger les arriérés de salaires des retraités de l’Office national des transports (Onatra) a été conclu à Kinshasa entre le gouvernement congolais, la Direction générale des douanes et accises (DGDA) et la direction de l’Onatra. Cette initiative prévoit l’injection de fonds sociaux pour stabiliser l’entreprise et assurer le paiement des décomptes finaux des agents. Dans un délai de 48 heures, des discussions seront engagées pour organiser le déblocage effectif des paiements, marquant ainsi une avancée dans la gestion des finances de l’Onatra et l’amélioration des conditions de vie des anciens travailleurs.