L’extension des installations de traitement d’eau à Kinshasa se poursuit, avec l’achèvement de 80 % de la troisième phase sur le site de Binza-Ozone à Ngaliema. La Regideso a confirmé que le module concerné, entièrement bâti du côté des ouvrages de génie civil, entrera dans sa phase d’installation électromécanique d’ici la fin de l’année. Selon les responsables, ce nouveau compartiment permettra d’augmenter l’offre d’eau potable pour plus de deux millions de personnes, ce qui, dans un contexte où seulement 65 % des habitants ont accès à une alimentation en eau, représente une avancée notable pour la ville de Kinshasa.
Les travaux ne se limitent pas au traitement : plusieurs conduites, dont la DN 1400 destinée à acheminer l’eau vers Makala, et la DN 1200 sur l’avenue Saio, seront achevées dès avril, améliorant ainsi la desserte des communes environnantes. Le dispositif a pour objectif d’optimiser l’utilisation des ressources, sachant que la production actuelle nationale reste à 36 % du potentiel requis – un indicateur soulignant la nécessité d’investissements supplémentaires pour réduire le déficit hydrique.
Dans une démarche de responsabilisation économique, les responsables de la Regideso rappellent aux abonnés l’importance du paiement des factures, indispensable pour couvrir des charges liées à l’énergie et à la maintenance, lesquelles, sans financement adéquat, limiteraient la capacité à fournir des services de qualité. Par ailleurs, le financement de ce projet, assuré en partie par la Banque mondiale dans le cadre d’un programme multisectoriel, permet d’envisager une augmentation de la production d’eau jusqu’à 330 000 m³ par jour, atteignant ainsi une capacité de production cumulée de plus d’un million de m³ pour Kinshasa.
Ces investissements interviennent dans un contexte de forte croissance démographique et de réorganisation des infrastructures, visant à améliorer l’accès à l’eau potable dans une ville historiquement confrontée à des difficultés d’approvisionnement. La finalisation des travaux devrait non seulement renforcer la stabilité économique du secteur hydraulique, mais aussi améliorer l’indice de vie des populations urbaines.
— M. KOSI