Le comité de direction de la Société Financière Internationale (SFI), également connue sous le nom d’IFC en anglais, se prépare à se réunir le 27 octobre prochain pour statuer sur un investissement en capital de 30 millions de dollars, soit 18,5 milliards de FCFA, destiné à l’African Infrastructure Investment Fund 4 (AIIF4). Ce fonds de capital-investissement est géré par la firme sud-africaine de private equity, African Infrastructure Investment Managers (AIIM).
AIIF4 aspire à atteindre une taille d’au moins un demi-milliard de dollars, consacrés à des projets d’infrastructures à forte valeur ajoutée en Afrique subsaharienne, mettant particulièrement l’accent sur des pays tels que l’Afrique du Sud, le Kenya, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Maroc et l’Égypte.
En tant que quatrième fonds géré par AIIM, se concentrant sur le financement des infrastructures sur le continent africain, AIIF4 s’articulera autour de quatre domaines prioritaires : les infrastructures numériques, la mobilité, la logistique, et les énergies renouvelables.
Si l’IFC décide d’investir dans ce fonds, son principal objectif sera de combler le déficit en infrastructures en Afrique subsaharienne, une région qui détient le triste record de la collecte de fonds en capital-investissement la plus faible au monde, avec seulement 12 milliards de dollars levés entre 2017 et 2021, selon les informations fournies par l’institution de Washington dans son dossier de présentation du projet. On note également que le FMO, l’institution financière de développement des Pays-Bas, envisage de se joindre à cette initiative.
Au-delà de l’aspect financier, l’IFC devrait jouer un rôle de garant moral pour d’autres investisseurs potentiels. Cette dimension non financière se traduit par la réduction des risques non commerciaux, offrant ainsi une assurance supplémentaire aux investisseurs en signalant que le Fonds sera géré en conformité avec les normes internationales et en atténuant les risques de manière adéquate grâce à son expertise dans les marchés émergents ciblés.
Il convient de souligner que les infrastructures en Afrique continuent de souffrir d’un déficit criant en matière de financement. En 2020, la Banque Africaine de Développement (BAD) évaluait les besoins à 170 milliards de dollars par an jusqu’en 2025, avec un déficit estimé à 108 milliards de dollars par an. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence d’actions concertées pour combler ce fossé financier et stimuler la croissance économique de la région.