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Assemblées annuelles de la banque mondiale et du FMI à Marrakech : plaidoyers économiques et financiers du G-24

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Les assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI) ont entamé leurs délibérations le 9 octobre à Marrakech, au Maroc. Cette rencontre de haut niveau, organisée pour la deuxième fois en Afrique depuis son inauguration à Nairobi en 1973, témoigne de l’importance capitale de cet événement dans le calendrier économique mondial.

En marge de cette manifestation d’envergure, Adama Coulibaly, ministre ivoirien de l’Économie et des Finances et actuel président du G-24, a présidé la réunion annuelle des ministres et des gouverneurs de ce groupe intergouvernemental. Cette occasion a été mise à profit pour formuler des plaidoyers pertinents et éclairés, marqués par une terminologie économique pointue.

L’une des requêtes centrales d’Adama Coulibaly concerne la nécessité d’un « assouplissement des conditions d’accès au Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (FFRD) ». Ce fonds a pour vocation d’apporter un soutien financier aux pays à revenu faible et vulnérable, confrontés à des enjeux macroéconomiques à long terme, tels que le changement climatique et les pandémies. L’objectif sous-jacent est de favoriser une démocratisation de l’accès à ces ressources cruciales, ouvrant la voie à un plus grand nombre de bénéficiaires potentiels.

Dans le même souffle, le président du G-24 a plaidé pour une « augmentation des dons au Fonds pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC) ». Le FRPC a pour mission de soutenir les pays à revenu faible dans leur quête de progrès économique. Ces mesures s’inscrivent dans un cadre plus large visant à renforcer la stabilité financière à l’échelle mondiale, avec une mise en lumière particulière de la nécessité d’une dotation adéquate pour le FMI.

Le réexamen de la politique de surtaxe du FMI a également été évoqué par Adama Coulibaly, soulignant que cette mesure peut représenter un fardeau considérable pour les nations en période d’incertitude économique. Dans un contexte de dette croissante, le ministre ivoirien a plaidé pour l’annulation de la dette des pays les plus vulnérables et les plus pauvres, dont une part significative est due aux institutions financières internationales telles que la Banque Mondiale et le FMI.

Outre ces préoccupations financières, le président du G-24 a exprimé des inquiétudes quant à la montée du protectionnisme commercial et la lenteur des réformes du système commercial mondial. Il a encouragé le renforcement de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour bâtir un système commercial multilatéral solide, bénéfique pour toutes les parties prenantes.

Le volet environnemental n’a pas été négligé, avec une incitation à tous les pays à honorer leurs contributions déterminées au niveau national en vertu de l’Accord de Paris sur le climat. Une emphase particulière a été mise sur le renforcement du financement climatique, englobant les domaines d’atténuation, d’adaptation, et de gestion des pertes et dommages.

Ces plaidoyers éloquents d’Adama Coulibaly au nom du G-24 s’inscrivent dans une démarche visant à armer les pays à revenu faible face aux défis grandissants auxquels ils sont confrontés. Parmi ces défis, on trouve les catastrophes naturelles, les tensions géopolitiques, la résurgence économique qui patine, et la détérioration de l’accès au financement pour un nombre croissant de nations. En ces temps incertains, ces questions économiques et financières demeurent au centre de l’agenda mondial, avec des retombées potentiellement significatives.

À mesure que les assemblées annuelles progressent à Marrakech, le monde économique attend de voir dans quelle mesure ces plaidoyers seront pris en compte et contribueront à orienter les politiques économiques internationales vers un avenir plus résilient et prospère. Les chiffres et pourcentages associés à ces demandes ne manqueront pas d’alimenter les discussions. Le site d’actualités économiques Lepoint.cd continuera à suivre de près les développements de ces assemblées annuelles pour vous tenir informés des évolutions importantes.

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