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Dégradation à Bukavu : BRALIMA met en risque 60 % des revenus locaux et 1000 emplois

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À Bukavu, des actes de vandalisme survenus il y a environ sept jours menacent la continuité des activités de l’usine brassicole BRALIMA, qui emploie plus de 1000 personnes dans la région. Selon des informations internes, les dégradations survenues lors de l’arrivée des combattants du M23 ont entraîné des dommages aux installations de stockage et aux infrastructures commerciales, situation qui pourrait conduire à l’arrêt de la production. Une cessation des opérations exposerait un millier de contractuels et sous-traitants à une perte immédiate de revenus, compromettant ainsi la capacité de nombreux ménages à subvenir à leurs besoins.

Du point de vue fiscal, l’impact est tout aussi préoccupant. L’entreprise versait mensuellement plus d’un million de dollars à la Direction Générale des Impôts et un montant similaire à la Direction Générale des Douanes et Accises, en plus de contribuer aux recettes d’autres services étatiques tels que la DGRAD et l’OCC. Au niveau provincial, la taxe sur la consommation des boissons brassées, s’élevant à environ 400 000 dollars par mois, représente une source de financement importante pour le gouvernement du Sud-Kivu. Par ailleurs, l’apport de BRALIMA contribue à plus de 60 % des revenus des services locaux de distribution d’eau et d’électricité, avec des recettes dépassant les 400 milliards de francs congolais.

L’arrêt éventuel de l’activité de cette usine aurait des répercussions étendues sur l’économie locale. Des analyses économiques locales suggèrent qu’une interruption durable de la production pourrait entraîner une baisse de l’ordre de 15 à 20 % des recettes fiscales de la province, affectant ainsi la capacité des autorités à financer certains services publics. La situation rappelle l’importance de maintenir la stabilité des chaînes de production dans un contexte où la contribution de l’industrie brassicole est déterminante pour l’équilibre budgétaire régional.

La surveillance attentive de l’évolution de cette crise permettra aux instances étatiques de mettre en place des mesures susceptibles d’atténuer les retombées économiques pour l’ensemble des acteurs concernés.

— Peter MOYI

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