Le marché international du pétrole enregistre de nouvelles fluctuations, impactant les exportations de la République démocratique du Congo. Entre le 15 et le 24 janvier 2025, le prix du baril s’est établi à 78,28 USD, contre 80,33 USD la semaine précédente, selon une note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC). Cette variation traduit les incertitudes qui prévalent dans le commerce mondial des matières premières.
La baisse constatée fait suite à une période marquée par des hausses successives, où le baril avait atteint 80,33 USD entre le 10 et le 15 janvier 2025, soit une progression de 5,19 % par rapport à décembre 2024. La BCC explique cette volatilité par les tensions géopolitiques persistantes au Proche-Orient, qui impactent l’approvisionnement mondial. Par ailleurs, les incertitudes économiques aux États-Unis et le manque de réaction positive aux mesures de relance économique en Chine pèsent sur les anticipations des investisseurs.
En parallèle, les produits de base connaissent également des ajustements tarifaires. Au 14 janvier 2025, la tonne de riz s’affichait à 327,15 USD, en hausse de 2,49 % sur quatre jours. Le blé et le maïs ont suivi la même tendance avec des prix respectifs de 199,78 USD (+0,89 %) et 175,04 USD (+0,43 %). Ces augmentations sont attribuées à la révision à la baisse des stocks américains de fin de campagne 2024/2025, d’après le rapport du Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA). Entre fin décembre et la mi-janvier, les tendances montrent une progression de 5,67 % pour le riz et de 3,79 % pour le maïs, alors que le blé enregistre un recul de 1,38 %.
Ces ajustements s’expliquent également par les conditions climatiques incertaines qui affectent les rendements agricoles, ainsi que par les nouvelles politiques commerciales américaines réduisant les exportations vers certains marchés stratégiques.
Pour la RDC, ces variations de prix ont des conséquences directes sur son économie, largement tributaire des exportations minières et agricoles. L’affaiblissement de la demande chinoise en pétrole pourrait impacter les recettes issues des ressources naturelles. Face à cette situation, il devient impératif d’envisager des alternatives, telles qu’une meilleure intégration des énergies renouvelables et le renforcement des activités industrielles locales pour réduire la dépendance aux fluctuations du marché mondial.
— Peter MOYI