spot_imgspot_imgspot_img

Kinshasa : La prédominance du bois à 92% dans les besoins énergétiques de cuisson (FAO)

Partager

Par Mitterrand Masamuna, Journaliste économique

Kinshasa, la métropole effervescente de la République démocratique du Congo, se trouve dans le viseur de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en raison d’une statistique saisissante révélée au cours d’une récente entrevue. Les besoins en énergie de cuisson de la population congolaise, en particulier dans la capitale, sont actuellement couverts à un impressionnant 92 % par le bois. C’est ce qu’a affirmé avec gravité Jean-Claude Nguinguiri, fonctionnaire forestier de renom au sein de la FAO.

Au cœur de cette révélation, un entretien exclusif avec l’Agence Congolaise de Presse (ACP) a permis à M. Nguinguiri d’apporter un éclairage essentiel sur la situation actuelle. Il a déclaré : « Aujourd’hui, en République démocratique du Congo, et plus particulièrement dans la ville de Kinshasa, les besoins de la population en énergie de cuisson sont couverts à hauteur de 92 % par le bois. »

Cette reliance prépondérante au bois en tant que source d’énergie primordiale a soulevé des questions cruciales sur sa gestion et son durabilité. Toutefois, Jean-Claude Nguinguiri est catégorique sur un point fondamental : le bois demeure une source d’énergie renouvelable incontournable. Néanmoins, il admet que sa gestion doit impérativement s’inscrire dans une démarche rationnelle.

L’occasion propice à cette réflexion fut le forum de trois jours sur l’approvisionnement durable du bois-énergie, qui s’est tenu récemment à Kinshasa. Ce forum a été le théâtre d’un dialogue productif et a rassemblé un éventail de parties prenantes diversifiées, y compris des représentants gouvernementaux de différents ministères liés à la question du bois-énergie, des chercheurs et des acteurs de la société civile.

Comme l’a souligné M. Nguinguiri, la majorité des ménages congolais dépendent largement du bois-énergie, au point d’approcher une utilisation non durable de cette précieuse ressource. Cela appelle à une réflexion approfondie sur la nécessité de trouver un équilibre entre la demande insatiable et l’offre limitée.

Au cours des délibérations du forum, plusieurs axes de réflexion ont émergé, notamment des solutions alternatives d’énergies, ainsi que la création d’un cadre institutionnel robuste pour régir cette ressource vitale. Il est indiscutable que des mesures devront être prises pour diversifier les sources d’énergie de cuisson et mettre en place des mécanismes de contrôle pour assurer une gestion plus durable de cette ressource cruciale.

Du 23 au 25 octobre 2023, la capitale congolaise, Kinshasa, a été le théâtre du forum national sur l’approvisionnement en bois-énergie. Ce forum a rassemblé des experts éminents, provenant de l’administration publique, du secteur privé, de la société civile, ainsi que des différentes provinces et de l’étranger. Ces éminents participants ont contribué à la formulation de recommandations majeures, s’articulant autour de cinq axes fondamentaux.

Pour plus d’informations et de données économiques, rendez-vous sur LePoint.cd.

En savoir +

A la Une