Ce mercredi à Kinshasa, le gouvernement congolais a initié, lors d’une cérémonie officielle, un programme visant à intégrer les activités non enregistrées dans le système fiscal national. Le vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a expliqué que l’absence de paiement des impôts par une large partie des travailleurs affaiblit la capacité de l’État à financer les services publics. Selon lui, la mise en place de ce dispositif pourrait, par exemple, élargir la base fiscale d’environ 10 à 15 % et permettre une meilleure redistribution des ressources.
Le responsable a précisé que cette opération, compte tenu de la vaste étendue du pays et du nombre élevé d’entreprises fonctionnant en dehors du circuit officiel – certaines estimations indiquent que plus de 95 % des unités économiques ne sont pas formellement enregistrées – nécessitera un effort soutenu sur le long terme. Il a ainsi affirmé : « Nous entamons un processus qui demandera la mobilisation de tous les ministères concernés, des associations professionnelles et du secteur privé. »
Kinshasa a été désignée comme le centre nerveux de cette initiative. Pour certains segments, notamment les garages automobiles situés dans les communes périphériques de la capitale, des mesures spécifiques seront envisagées afin de favoriser leur enregistrement collectif ou individuel. Ce remaniement devrait faciliter leur intégration dans le système fiscal et améliorer la collecte des recettes publiques.
Ce programme s’inscrit dans la stratégie du Président Antoine Tshekedi Tshilonbo, qui vise à diversifier l’économie nationale et à renforcer sa compétitivité sur le plan régional. En mobilisant un dispositif susceptible d’améliorer l’intégration des activités économiques non enregistrées, l’administration espère contribuer à une meilleure gestion des ressources et à soutenir une croissance économique plus équilibrée.
— M. MATUVOVANGA