À Lubumbashi, le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, a clos samedi 14 juin l’édition 2025 de la DRC Mining Week en déroulant, devant un public stratégique, les grandes lignes de sa vision pour le secteur minier. L’intervention, formulée sous forme d’échange direct, a permis d’aborder les chantiers en cours, les failles persistantes et les engagements à venir.
Un an après sa prise de fonctions, le ministre reconnaît la nécessité d’adapter le cadre réglementaire aux réalités actuelles. Une refonte partielle du code minier est évoquée, avec pour objectif de garantir à la fois la sécurité juridique des investisseurs et la redistribution équitable des revenus au niveau local. Les travaux législatifs seraient déjà bien avancés, selon ses déclarations.
Le climat sécuritaire, en particulier dans les provinces minières de l’Est, reste un point de tension. Kizito Pakabomba admet les risques et assure que des efforts conjoints sont en cours pour renforcer la présence de l’État dans les zones sensibles. Il appelle les compagnies minières à coopérer davantage avec les autorités locales pour limiter les impacts sur les populations et les opérations.
Sur le plan international, le ministre s’est dit conscient de la compétition croissante autour des minerais critiques, notamment entre les États-Unis, la Chine et l’Europe. La RDC veut désormais jouer un rôle plus stratégique dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, en encourageant la transformation locale du cobalt, du cuivre et du lithium. Des projets de zones industrielles spécialisées sont en cours de structuration.
En conclusion, Kizito Pakabomba a lancé un appel à la fois aux investisseurs – pour qu’ils s’inscrivent dans la durée – et aux communautés locales, à qui il promet des retombées plus tangibles. Le message est clair : l’État veut une gouvernance plus exigeante, mais aussi plus équilibrée, dans un secteur clé de l’économie nationale.
— Peter MOYI






