La Banque mondiale, dans sa quête incessante pour promouvoir la croissance économique et lutter contre la pauvreté, vient d’approuver un financement massif de 290 millions de dollars destiné à la région d’Afrique centrale. Cette injection de fonds substantielle, sous forme de crédits et de dons de l’Association internationale de développement (IDA), marque la deuxième phase du projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre, communément désigné sous l’acronyme HISWACA.
Boutheina Guermazy, la Directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale, a souligné l’impact significatif de ce financement. Elle a déclaré que ces ressources aideront à renforcer les systèmes de prise de décision fondés sur des données probantes, à rationaliser l’allocation des ressources, à accroître la responsabilisation et à accroître la transparence dans une région qui abrite plus de 120 millions de personnes vivant dans l’extrême pauvreté.
Elle a ajouté : « Concrètement, les fonds serviront à développer la capacité statistique, améliorant ainsi la qualité de la production et de l’utilisation des données, tout en modernisant les systèmes statistiques des pays de la région. Le projet apportera également un soutien crucial à la division statistique de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) pour renforcer la coordination et l’harmonisation des statistiques à travers la région. »
Boutheina Guermazy a souligné l’importance de prolonger le projet HISWACA en Afrique centrale pour accélérer la réduction de la pauvreté et promouvoir une croissance équitable. Elle a également noté que des données de qualité sont essentielles pour favoriser l’intégration économique régionale, une priorité majeure pour la région.
De son côté, Johan Mistiaen, Directeur du pôle d’expertise de la Banque mondiale pour une croissance équitable, les finances et les institutions en Afrique de l’Ouest, a mis en avant le rôle crucial des systèmes statistiques performants et modernes. Il a souligné que ces systèmes, capables de générer des données de haute qualité, sont essentiels pour améliorer la qualité de vie et les moyens de subsistance des populations.
Selon Johan Mistiaen, « la deuxième phase de ce projet étendra le portefeuille régional de la Banque mondiale, révolutionnant ainsi le paysage des données pour les économies d’Afrique de l’Ouest et du Centre, au bénéfice de leurs citoyens. »
Malgré les efforts considérables déployés pour améliorer les capacités statistiques en Afrique subsaharienne, les progrès demeurent lents et inégaux d’un pays à l’autre. La plupart des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre se classent encore parmi les 40 % les moins performants selon le nouvel indice de performance statistique (IPS) de la Banque mondiale, qui évalue la capacité des systèmes statistiques nationaux à répondre aux besoins des utilisateurs et à contribuer à une prise de décision éclairée.
Enfin, il est à noter que ce financement substantiel porte l’investissement total de la Banque mondiale dans le projet HISWACA à un impressionnant montant de 750 millions de dollars américains. Un investissement qui devrait catalyser des changements significatifs dans la manière dont les données économiques sont collectées, analysées et utilisées en Afrique centrale. Une avancée majeure dans la quête de la région pour une croissance économique durable et une réduction substantielle de la pauvreté.