
Le marché du cuivre traverse une période d’incertitude, influencée par les récentes initiatives commerciales des États-Unis. Le 25 février 2025, le président Donald Trump a signé un décret ordonnant une enquête sur les importations de cuivre, invoquant des raisons de sécurité nationale. Cette démarche pourrait aboutir à l’instauration de droits de douane spécifiques sur le cuivre, similaires à ceux imposés précédemment sur l’aluminium et l’acier.
Cette annonce a eu des répercussions immédiates sur les marchés. Les traders physiques de cuivre profitent de l’incertitude liée aux potentielles taxes américaines, créant des opportunités d’arbitrage lucratives. Cette situation a conduit à une réduction des stocks dans les entrepôts du London Metal Exchange (LME), resserrant ainsi la disponibilité du métal.
Le 10 mars 2025, le cuivre pour livraison à trois mois sur le LME s’échangeait à 9 560 $/t, en légère baisse par rapport aux jours précédents. Cette stabilité relative masque toutefois les tensions sous-jacentes liées aux politiques commerciales américaines. La perspective de droits de douane de 25 % sur les importations de cuivre pourrait augmenter les coûts pour les industries américaines dépendantes de ce métal, essentiel dans des secteurs tels que la construction, l’électronique et les véhicules électriques.
Parallèlement, la faiblesse persistante du dollar américain a contribué à atténuer les pertes sur le marché du cuivre. Un dollar plus faible rend les matières premières libellées en dollars, comme le cuivre, moins coûteuses pour les détenteurs d’autres devises, soutenant ainsi la demande.
Les analystes prévoient que ces dynamiques continueront d’influencer les prix du cuivre dans les mois à venir. La demande mondiale reste robuste, notamment en raison des investissements dans les infrastructures et de la transition énergétique, mais les incertitudes liées aux politiques commerciales pourraient freiner cette tendance.
En conclusion, le marché du cuivre est à la croisée des chemins, entre une demande soutenue et des tensions commerciales susceptibles de perturber les flux d’approvisionnement et les prix.
— M. KOSI





