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Réduction des importations alimentaires : la Hongrie envoie 320 têtes de bœuf pour transformer l’élevage congolais

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Le 12 septembre 2024, le secteur de l’élevage en République démocratique du Congo a connu un tournant important. Jean-Pierre Tshimanga Buana, ministre de la Pêche et de l’Élevage, a rencontré M. Levente Szabo, chargé d’affaires de Hongrie en RDC, pour dévoiler un projet : l’importation de 320 têtes de bétail hongrois, un investissement pour revitaliser le secteur agricole congolais.

Ce projet, initié par l’entreprise hongroise Hounande en collaboration avec le partenaire local Agriminda, représente un investissement direct de 500 000 euros. Cet investissement vise à moderniser et dynamiser la production laitière et carnée en RDC, un secteur encore en développement. Le bétail hongrois, réputé pour sa robustesse face aux maladies bovines, est un atout majeur pour la RDC, où les défis sanitaires sont considérables.

Sur le plan économique, ce projet pourrait réduire de manière significative la dépendance de la RDC vis-à-vis des importations alimentaires. Actuellement, environ 12 % du budget national de la RDC est consacré à l’importation de produits carnés et laitiers. Avec la mise en place de ce projet, une réduction de 10 à 15 % de ces coûts d’importation pourrait être envisagée d’ici 2025. Une telle économie permettrait de libérer des ressources financières pour d’autres investissements prioritaires.

En termes d’impact financier, l’investissement de 500 000 euros couvrira non seulement l’achat du bétail, mais aussi les frais logistiques et vétérinaires. À moyen terme, cet investissement est prévu pour générer un retour sur investissement de 20 à 25 %, grâce à l’augmentation de la production de viande et de lait. Par ailleurs, cette opération devrait contribuer à stabiliser les prix des produits carnés et laitiers sur le marché local, souvent sujet à des fluctuations dues aux importations.

L’initiative présente également des dimensions sociales importantes. La gestion et la transformation du bétail pourraient créer jusqu’à 500 emplois directs et indirects dans les zones rurales, souvent confrontées au chômage. En outre, des programmes de formation seront instaurés pour les éleveurs congolais, visant à améliorer les pratiques agricoles et à renforcer les compétences locales en soins vétérinaires et gestion du cheptel.

Ce partenariat s’inscrit dans une coopération économique plus large entre Kinshasa et Budapest. Le ministre Tshimanga Buana participera au forum économique de Budapest du 14 au 20 octobre 2024, une occasion clé pour explorer de nouvelles opportunités d’investissement dans les secteurs agricole et minier. La participation à ce forum pourrait favoriser de nouveaux partenariats et renforcer les échanges économiques entre les deux pays.

En conclusion, l’importation de bétail hongrois par la RDC représente une avancée significative vers une plus grande autonomie alimentaire. Ce projet offre non seulement des perspectives de modernisation du secteur agricole, mais également une opportunité pour stabiliser les prix et améliorer la sécurité alimentaire du pays. Si les résultats sont conformes aux prévisions, cette initiative pourrait servir de modèle pour d’autres investissements dans le secteur agricole en Afrique et au-delà.

M. Kosi

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