Par Mitterrand Masamuna, Journaliste économique
Kinshasa, 27 octobre 2023 – Une évolution économique spectaculaire se dessine en République Démocratique du Congo (RDC) alors que les principaux bailleurs multilatéraux, à savoir la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la BADEA, et la FIDA, ont substantiellement augmenté leurs engagements financiers. Les chiffres révélés lors de la récente réunion technique sur les défis opérationnels de la mise en œuvre des projets et programmes à financements extérieurs, tenue le jeudi 26 octobre 2023 à Kinshasa, dépeignent une tendance économique des plus intrigantes.
Selon la Vice-Ministre des Finances, O’Neige N’Sele, le total cumulé des financements alloués à des projets et programmes en RDC est passé d’environ 3 milliards de dollars en 2020 à près de 9 milliards de dollars en 2023. Ces données exaltantes démontrent une augmentation fulgurante, réaffirmant le rôle majeur de ces bailleurs multilatéraux dans le développement économique du pays.
L’examen attentif des chiffres révèle une progression constante des ressources mobilisées au fil des années. En 2021, les financements ont atteint 1,85 million de dollars, puis ont bondi à 2,6 milliards de dollars en 2022, pour finalement culminer à 1,5 milliard de dollars au cours du premier semestre de 2023. Cette croissance impressionnante ne passe pas inaperçue et atteste de l’attrait croissant de la RDC pour les investissements étrangers.
Le financement extérieur joue un rôle prédominant dans le portefeuille de projets et programmes du pays, représentant plus de 70% du total. Ce constat réaffirme la confiance des bailleurs multilatéraux dans l’économie congolaise et leur engagement à contribuer à sa croissance.
La répartition sectorielle de ces financements met en lumière la priorité accordée par le gouvernement congolais à divers domaines clés. Le secteur social se taille la part du lion, avec une allocation de 42,8% des fonds, tandis que les infrastructures, notamment l’énergie, le transport, l’eau, et l’assainissement, bénéficient d’une part de 28%. L’agriculture reçoit 10% des financements, tandis que la gouvernance et les finances sont respectivement dotées de 9,1% et 5%. Le secteur multisectoriel se voit attribuer 5,3% des ressources, consolidant ainsi la diversification des investissements dans le pays.
Il est à noter que plus de 60% de ces financements sont des dons, confirmant la générosité des bailleurs multilatéraux, tandis que moins de 39% prennent la forme de prêts, ce qui allège le fardeau de la dette de la RDC.
La Vice-Ministre des Finances a tenu à souligner l’engagement accru de certains partenaires dans cette mobilisation sans précédent de ressources, témoignant ainsi de l’importance de ces investissements pour l’avenir économique du pays.
La réunion technique, organisée par la Cellule de suivi des projets et programmes (CSPP), a réuni des représentants des ministères, des bailleurs de fonds, ainsi que des bénéficiaires des financements extérieurs. Cette initiative s’inscrit dans une démarche visant à garantir une allocation et une gestion efficaces des ressources financières pour les projets et programmes de développement économique et social en RDC.
En fin de compte, ces données économiques récentes illustrent une dynamique économique prometteuse pour la RDC, avec des partenaires multilatéraux qui continuent d’investir massivement dans divers secteurs clés, ouvrant ainsi la voie à un avenir économique plus florissant pour le pays.