La raffinerie Dangote, située au Nigeria, a récemment initié l’exportation de produits pétroliers raffinés vers divers pays africains, marquant une étape significative dans le secteur énergétique du continent. En décembre 2024, une cargaison de 300 000 barils a été expédiée vers le Cameroun, signalant le début d’une série d’approvisionnements destinés à plusieurs nations d’Afrique de l’Ouest, notamment le Ghana, le Bénin et le Togo.

L’Angola, malgré sa position en tant que deuxième producteur de pétrole en Afrique avec une production d’environ 1,06 million de barils par jour en avril 2024, continue de dépendre des importations pour satisfaire sa demande intérieure de produits pétroliers raffinés. Cette situation s’explique par une capacité de raffinage nationale limitée, avec une seule raffinerie opérationnelle d’une capacité de 65 000 barils par jour, insuffisante pour couvrir les besoins domestiques. Pour remédier à cette dépendance, l’Angola a entrepris la construction de nouvelles infrastructures, notamment la raffinerie de Cabinda, dont la première phase devrait être opérationnelle d’ici avril 2025, avec une capacité initiale de 30 000 barils par jour.
En Afrique du Sud, la fermeture progressive de plusieurs unités de raffinage, dont celle du Cap en 2022, a accru la dépendance du pays aux importations de produits pétroliers. Cette situation a conduit les autorités à envisager des solutions alternatives pour assurer un approvisionnement stable en carburant, notamment en se tournant vers des fournisseurs régionaux tels que la raffinerie Dangote.
Ces développements illustrent l’évolution du paysage énergétique africain, avec une tendance vers une intégration régionale accrue et une réduction de la dépendance aux importations extra-continentales. La montée en puissance de la raffinerie Dangote et les projets d’expansion des capacités de raffinage en Angola témoignent d’une volonté des pays africains de renforcer leur autonomie énergétique et d’assurer une stabilité dans l’approvisionnement en produits pétroliers raffinés.
— Peter MOYI