Les récentes fluctuations des prix sur les marchés internationaux redessinent le paysage minier congolais. Ainsi, durant la semaine du 03 au 08 février 2025, le gramme d’or, pilier de l’exportation nationale, s’est négocié à 89,04 USD, enregistrant une hausse de 1,01 % par rapport à la période précédente. L’étain ne s’est pas laissé en arrière, son cours progressant de 29 650 USD à 30 042 USD la tonne, augmentant de 1,32 %.
Pendant ce temps, certains produits voient leurs cours décliner. Le cuivre, le cobalt et le zinc ont vu leurs valeurs respectives se replier pour s’établir à 9 018,95 USD, 23 346 USD et 2 779,25 USD la tonne, en comparaison aux chiffres de la semaine antérieure qui étaient de 9 099,65 USD, 24 035 USD et 2 867,05 USD. Ces évolutions traduisent une réaction des marchés aux variations de l’offre, aux fluctuations de la demande et aux contraintes logistiques qui affectent la chaîne d’approvisionnement internationale.
Les variations ne sont pas nouvelles pour l’or. Entre le 13 et le 18 janvier 2025, son cours avait progressé pour atteindre 85,42 USD, avant de se stabiliser entre le 20 et le 25 janvier. Puis, du 27 janvier au 01 février 2025, le métal précieux a de nouveau gagné du terrain, passant de 85,42 USD à 88,15 USD, illustrant la volatilité persistante du secteur. Par ailleurs, l’argent et le tantale sont restés inchangés, se négociant respectivement à 0,99 USD et 227 USD.
Ces variations tarifaires s’inscrivent dans un contexte économique où la production et l’exportation d’or demeurent au cœur des préoccupations nationales. En 2022, la production d’or brut s’est établie à 29 498,09 Kg, marquant un recul de 6,12 % par rapport aux 31 421,05 Kg enregistrés en 2021. Les exportations n’ont pas été épargnées, avec un volume passant de 31 839,12 Kg en 2021 à 28 306,26 Kg en 2022, soit une baisse de 11,09 % en quantité et une diminution de 13,08 % en valeur, passant de 1 270 144 053,50 USD à 1 104 005 214,58 USD.
Ces chiffres témoignent d’un marché en constante évolution, dont les mouvements ont des répercussions tangibles sur l’économie nationale. Les ajustements de prix, liés à des facteurs globaux et aux contraintes opérationnelles, rappellent que chaque fluctuation se traduit par des impacts réels sur la balance commerciale et la rentabilité des acteurs du secteur minier.
— M. KOSI