La Banque africaine de développement (BAD) a récemment approuvé une augmentation significative de son capital exigible, portant celui-ci de 201 milliards USD à 318 milliards USD. Cette décision stratégique vise à renforcer les capacités de la BAD à soutenir le développement économique et social en Afrique, tout en maintenant sa notation AAA.
Akinwumi Adesina, président de la BAD, a souligné que cette augmentation permettra à l’institution de maintenir sa puissance de feu financière tout en préservant sa solide réputation sur les marchés internationaux. « Cette décision reflète la confiance continue de nos actionnaires dans le rôle important de la BAD pour catalyser les investissements et promouvoir le développement durable en Afrique« , a déclaré Adesina.
La justification de cette augmentation réside dans la nécessité de répondre aux défis croissants du financement du développement dans les pays membres de la BAD, notamment face aux récentes dégradations de la note de crédit de certains actionnaires clés. Hassatou Diop N’Sele, directrice financière de la Banque, a expliqué que cette mesure était essentielle pour garantir que la BAD puisse continuer à lever des fonds de manière efficace sur les marchés financiers mondiaux.

En termes techniques, le capital exigible représente la part du capital de la BAD qui a été promise par les actionnaires mais qui n’a pas encore été intégralement versée. Cela permet à l’institution de disposer d’une réserve financière adéquate pour faire face à d’éventuelles obligations financières exceptionnelles.
L’approbation unanime de cette augmentation par les principaux actionnaires, y compris des pays comme les États-Unis et l’Allemagne, témoigne de leur engagement envers une BAD financièrement solide et bien gérée. Cette décision est perçue comme un signe de confiance dans la capacité de la BAD à jouer un rôle important dans le financement du développement en Afrique, malgré les défis économiques mondiaux croissants.
Impact et répartition de l’actionnariat
La BAD est soutenue par une structure d’actionnariat diversifiée, avec une prédominance des pays africains qui détiennent 58,77% du capital total. Les principaux contributeurs comprennent le Nigéria, l’Égypte et l’Algérie, démontrant un fort engagement des nations africaines envers le développement régional.
Parmi les actionnaires non régionaux, les États-Unis, le Japon et l’Allemagne occupent les positions les plus élevées. Cette répartition reflète une collaboration internationale essentielle pour soutenir les initiatives de la BAD à travers le continent.
En conclusion, cette augmentation du capital exigible marque une étape importante dans les efforts continus de la BAD pour renforcer son rôle en tant que moteur du développement en Afrique. Elle permettra à l’institution de continuer à répondre efficacement aux besoins croissants de financement tout en préservant sa réputation et sa capacité à mobiliser des ressources internationales pour soutenir les projets de développement durable en Afrique.
M.KOSI