Le marché de Kananga, au Kasaï Central, connaît actuellement une pénurie sévère de piment, provoquant une flambée des prix sans précédent et perturbant sérieusement le quotidien des consommateurs. En effet, selon nos observations, le coût d’un bassin de piment, auparavant fixé à 50.000 FC, atteint désormais des sommets de 200.000 à 250.000 FC sur les marchés locaux tels que Mfwamba, Kambundi, Bulambula et Bilomba.
« Un bassin de piment vendu il y a peu à 50.000 FC sur les marchés de Mfwamba, dans le territoire de Dibaya et à Kambundi, Bulambula et Bilomba, à Kazumba, se négocie actuellement à 200.000 voire 250.000 FC », a déclaré Mme Générose Kabedi, présidente de l’association de revendeuses des épices au mini-marché de Tshinseleka. Elle précise également : « cette hausse vertigineuse de prix du piment nous a contraint de réajuster le prix à notre niveau le prix à 200 FC, 300 FC voire 500 FC la pièce. »
Cette augmentation spectaculaire des prix est principalement attribuée à la saison sèche en cours, un facteur reconnu par les producteurs du secteur. Face à cette situation, de nombreux ménages optent désormais pour la mouture du piment afin de constituer des stocks rationnalisés.
Les sites maraîchers de la ville de Kananga ainsi que des localités telles que Bunkonde, Tshimbulu, Mutefu, dans le territoire de Dibaya à Bakua Mpika, Demba, Masuika, à Luiza, et plusieurs villages du territoire de Dimbelenge sont les principaux producteurs de piment. Ce produit est très prisé dans les foyers de la région du Kasaï, ce qui accentue encore plus l’impact de cette pénurie sur la population locale.
En conclusion, la crise actuelle du piment à Kananga met en lumière les vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement agricole face aux aléas climatiques, et soulève des questions sur la nécessité de stratégies d’adaptation et de diversification des sources d’approvisionnement pour garantir une stabilité des prix et une sécurité alimentaire dans la région.
La rédaction