Change : la BCC vendra des devises aux banques les 3 et 7 novembre pour soutenir le franc

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Banque Centrale du Congo

La Banque centrale du Congo interviendra sur le marché des changes lundi 3 et vendredi 7 novembre 2025. L’institution mettra des devises à la disposition des banques commerciales afin d’absorber la montée récente de la demande en dollars et de préserver l’appréciation du franc congolais.

La BCC indique que les réserves de change couvrent cette opération et qu’elle peut répondre aux besoins du marché. Elle appelle aussi les ménages et entreprises à privilégier les paiements en monnaie nationale pour renforcer la stabilité des prix. « La Banque centrale rassure sur sa capacité à répondre efficacement aux demandes, au regard du niveau de ses réserves », précise son communiqué.

Ce que l’intervention implique pour le marché

La vente ciblée de devises vise à réduire les tensions entre l’offre et la demande de dollars observées ces derniers jours. En injectant des devises via les banques, la BCC alimente la liquidité en monnaie étrangère tout en ancrant les anticipations autour du taux de change. Cette action limite les pics spéculatifs, consolide la confiance et soutient la trajectoire d’appréciation du CDF.

Le recours accru aux transactions en monnaie nationale joue un rôle complémentaire. Plus les paiements se font en CDF, plus la demande immédiate de devises se modère, ce qui atténue la pression sur le taux et réduit les effets de pass-through sur les prix intérieurs. Pour les opérateurs économiques, la période des 3 et 7 novembre sera un test de liquidité : l’accès aux devises par le canal bancaire devrait fluidifier les importations essentielles et stabiliser les coûts de règlement.

À court terme, le succès de l’opération dépendra du volume effectivement cédé, de la rapidité de distribution aux clients et de la capacité des banques à répercuter ces disponibilités vers l’économie réelle. À moyen terme, la consolidation de la confiance dans le CDF passera par la régularité des interventions, la discipline budgétaire et la clarté de la communication monétaire afin d’aligner les attentes des acteurs sur un change plus prévisible.

— M. KOSI

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