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Conflit au Nord-Kivu : la flambée des prix des denrées alimentaires aggravée par l’insécurité

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Depuis plusieurs jours, la ville de Goma, située au Nord-Kivu, vit au rythme des tensions provoquées par les combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23. Ces affrontements, qui perturbent gravement les voies de communication et l’approvisionnement, entraînent une hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires.

Dans les marchés de la ville, les habitants témoignent d’une augmentation brutale des coûts. Le prix d’un kilo de pommes de terre, qui s’achetait à 1 500 francs congolais il y a une semaine, oscille désormais entre 2 500 et 3 000 francs. La mesurette de haricots, denrée essentielle pour de nombreuses familles, est quant à elle passée à 4 000 francs congolais, soit une augmentation de plus de 50 %.

Cette situation s’explique par l’impossibilité de faire parvenir les marchandises à Goma. Les combats et les restrictions imposées par les groupes armés bloquent les routes principales, isolant encore davantage cette ville, pourtant déjà fragilisée. Claude Rugo, président du conseil communal de la jeunesse de Karisimbi, déplore cette réalité qui aggrave les souffrances des populations locales.

Alors que l’accès aux produits de base devient un défi quotidien, les appels à des solutions humanitaires se multiplient. « Il est impératif d’établir un passage sécurisé pour que les denrées alimentaires puissent arriver en ville », insiste Claude Rugo. Cette demande reflète l’urgence ressentie par de nombreux habitants, pris entre l’insécurité et le manque de ressources vitales.

Goma, en proie à une instabilité récurrente, voit sa situation humanitaire s’enliser davantage. Les habitants, dont le quotidien est rythmé par l’incertitude, font face à des défis croissants pour subvenir à leurs besoins. Les répercussions économiques de ce conflit sont perceptibles dans chaque foyer, où les budgets alimentaires, déjà restreints, ne suffisent plus.

Alors que les regards se tournent vers les autorités et les organisations internationales, la question reste en suspens : combien de temps la population pourra-t-elle tenir face à une telle pression ? Dans l’attente d’une accalmie, l’urgence humanitaire demeure, et les voix locales appellent à une réponse rapide pour éviter une aggravation de cette crise.

— Peter MOYI

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