Les prix des minerais, pilier des exportations de la République démocratique du Congo (RDC), connaissent une nouvelle évolution sur les marchés internationaux. Au cours de la semaine du 27 janvier au 1er février 2025, le cuivre, principal produit d’exportation du pays, s’est négocié à 9 099,65 USD la tonne. Ce chiffre marque une hausse de 3,38 % par rapport à la semaine précédente, où le prix était fixé à 8 802,35 USD. Cette augmentation reflète une demande soutenue dans les échanges mondiaux et une légère amélioration de la chaîne logistique.
Les minerais ne sont pas les seuls à enregistrer des ajustements de prix. Le zinc, l’étain, l’or et l’argent ont également vu leurs cours progresser sur la même période. Ces matériaux stratégiques s’échangeaient respectivement à 2 867,05 USD, 29 650 USD, 88,15 USD et 0,99 USD, traduisant des hausses modérées par rapport aux semaines antérieures. Cette évolution, bien qu’influencée par des facteurs variés, est révélatrice de la place essentielle que jouent ces matières premières sur les marchés internationaux.
Malgré ces augmentations, certains produits montrent une situation contrastée. Le cobalt, par exemple, a connu un léger repli, passant de 24 050 USD à 24 035 USD la tonne. Quant au tantale, son prix est resté stable durant la même période, témoignant d’une demande constante et sans variations notables.
L’économie congolaise, largement dépendante des recettes générées par les exportations minières, ressent l’impact direct de ces fluctuations. Avec une production de 2,36 millions de tonnes de cuivre en 2022, contre 1,8 million en 2021, le pays poursuit son ascension sur le marché mondial des minerais. Cette progression, qui représente une hausse annuelle de 31 %, s’appuie sur l’exploitation de nouvelles mines telles que Deziwa, mise en service en 2020, et Kamoa-Kakula, opérationnelle depuis 2021.
Au-delà de ces avancées, la RDC affiche de grandes ambitions. En se positionnant parmi les trois principaux producteurs mondiaux de cuivre, le pays se rapproche des performances du Pérou et du Chili, respectivement deuxième et premier sur la scène mondiale. Le Pérou a atteint une production de 2,4 millions de tonnes en 2022, tandis que le Chili reste le leader incontesté avec plus de 5 millions de tonnes produites annuellement.
Cependant, l’environnement mondial reste complexe. Sur le marché des concentrés de cuivre, le premier trimestre 2023 a montré des indices inférieurs aux prévisions annuelles, notamment à cause des perturbations dans certaines régions minières en Amérique du Sud et en Asie. Ces aléas, bien que temporaires, rappellent la fragilité des chaînes d’approvisionnement globales.
Pour la RDC, cette situation souligne l’importance de maintenir une stabilité dans l’exploitation de ses ressources et de consolider ses infrastructures. En assurant un cadre favorable aux investissements et à l’exploitation minière, le pays pourrait non seulement renforcer sa position sur le marché mondial, mais aussi créer des retombées économiques positives pour sa population.
L’évolution récente des cours des minerais témoigne de l’interdépendance des marchés et des économies. En tant que producteur clé, la RDC joue un rôle central dans ce paysage, tout en cherchant à optimiser les avantages économiques de son secteur minier.
— M. KOSI