La récente édition du Forum des Mines et des Hydrocarbures de la CEDEAO (ECOMOF 2024), qui s’est déroulée à Cotonou (Bénin), a mis en lumière un aspect crucial pour les économies de la région : le développement du capital humain. Alors que l’Afrique de l’Ouest regorge de richesses en ressources extractives, son potentiel reste largement sous-exploité. Cependant, les discussions lors de cet événement ont souligné l’importance de placer l’accent sur les compétences humaines pour mieux tirer parti de ces ressources.
Dr. Omar Farouk Ibrahim, Secrétaire Général de l’Organisation des producteurs africains de pétrole (APPO), a souligné que la richesse réelle réside dans le capital humain, et non pas uniquement dans les ressources minérales du sous-sol. Cette affirmation a été étayée par des exemples concrets de négociations passées où les pays de la région ont été désavantagés en raison d’un manque de compétences en matière de négociation.
Les ministres présents ont également exprimé leur soutien à cette vision. Samou Seidou Adambi, ministre béninois de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, a souligné le besoin de renforcer les compétences des États pour équilibrer les négociations avec les multinationales du secteur extractif. De même, le ministre gambien du Pétrole et de l’Énergie, Adboulie Jobe, a plaidé en faveur d’une coopération accrue entre les États de la CEDEAO pour développer un réservoir de compétences dans ces domaines.
Les données de la Banque mondiale confirment cette tendance, mettant en évidence le capital humain comme le déterminant le plus important des bénéfices économiques dans les pays riches en ressources extractives. Investir dans le développement des compétences spécialisées permet non seulement de créer des emplois locaux, mais aussi d’améliorer la gouvernance et de renforcer les capacités des fournisseurs locaux.
Pourtant, malgré ces perspectives encourageantes, de nombreux défis persistent. Outre le manque de compétences, la région est confrontée à des problèmes de corruption, de stratégie à long terme et de politiques de contenu local. Néanmoins, le récent focus sur le capital humain offre une lueur d’espoir pour surmonter ces obstacles et transformer les richesses naturelles en moteurs véritables de développement économique et social.
Le Développement du Capital Humain : un Levier pour l’Optimisation des Ressources Extractives en Afrique de l’Ouest
Le capital humain émerge comme un élément essentiel dans le débat sur l’exploitation des ressources extractives en Afrique de l’Ouest, selon les discussions tenues lors du Forum des Mines et des Hydrocarbures de la CEDEAO (ECOMOF 2024) à Cotonou, Bénin. Les intervenants ont souligné que malgré les vastes réserves de la région, les pays ouest-africains n’ont pas pleinement profité de ces ressources.
Dr. Omar Farouk Ibrahim, Secrétaire Général de l’APPO, a mis en avant le besoin urgent de développer les compétences humaines pour optimiser les avantages tirés des ressources extractives. Il a mis en garde contre les pièges des négociations passées, où les pays de la région ont souvent cédé aux pressions des grandes puissances, faute de compétences en négociation.
Les ministres présents ont renforcé cette position en soulignant l’importance cruciale de renforcer les capacités nationales pour équilibrer les relations avec les multinationales du secteur extractif. Ils ont appelé à une coopération régionale pour développer un bassin de compétences partagées, afin de mieux négocier et gérer les contrats dans ces secteurs stratégiques.
Les données de la Banque mondiale corroborent cette approche, en soulignant que le capital humain spécialisé est le facteur le plus déterminant pour maximiser les retombées économiques des ressources extractives. Investir dans la formation et le développement des compétences locales peut créer des emplois, renforcer la gouvernance et stimuler la croissance économique dans la région.
Cependant, des défis persistants, tels que la corruption et le manque de stratégie à long terme, nécessitent une approche holistique pour transformer les richesses naturelles en moteurs de développement durable. Le développement du capital humain apparaît ainsi comme un levier stratégique pour surmonter ces obstacles et réaliser le plein potentiel des ressources extractives en Afrique de l’Ouest.