Dans un effort continu pour ajuster les prix du carburant aux dynamiques du marché, le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé une nouvelle hausse des tarifs des produits pétroliers dans les zones d’approvisionnement Ouest et Nord. Cette décision, divulguée par le ministre intérimaire de l’Économie nationale, Eustache Muhanzi Mubembe, le 24 avril dernier, soulève des questions importantes sur les implications économiques pour les habitants de ces régions.
À partir du 25 avril 2024, les résidents de la zone Ouest verront le prix de l’essence à la pompe augmenter de 250 francs congolais, passant de 3.225 à 3.475 FC. De même, le tarif du gasoil connaîtra une hausse similaire de 250 francs, évoluant de 3.215 à 3.465 FC. Le pétrole lampant, souvent utilisé pour l’éclairage et la cuisine dans les zones rurales, subira également une augmentation de 250 francs, atteignant 2.900 FC. Quant au Fomi, utilisé principalement dans les applications industrielles, il verra son prix augmenter de 78,76 FC, se stabilisant à 2.084 FC.
La zone Nord n’est pas en reste, avec des ajustements tarifaires parallèles. Le litre d’essence y augmentera également de 250 francs, de 3.970 à 4.220 FC. Le pétrole et le gasoil, essentiels tant pour les ménages que pour les industries, verront leurs prix croître respectivement de 260 et 250 francs.
Ces zones, comprenant des villes clés telles que Kinshasa, Mbandaka et Kisangani, sont cruciales pour l’économie nationale, notamment en raison de leur rôle dans la distribution des ressources énergétiques. Cette hausse des prix, bien que conforme aux tendances de l’ajustement périodique des prix observées depuis octobre 2023, pose la question de l’impact sur le coût de la vie pour les citoyens ordinaires et sur l’activité économique dans ces régions.
L’analyse des pourcentages d’augmentation révèle une hausse uniforme d’environ 7.75% à 8.2% selon les produits et les zones, signalant une tentative de standardisation des prix malgré les variations régionales. Cette stratégie pourrait refléter les efforts du gouvernement pour stabiliser l’économie en équilibrant les prix de l’énergie face à des facteurs externes tels que les fluctuations du marché mondial du pétrole et les coûts logistiques internes.
En conclusion, cette révision tarifaire est une réponse aux nécessités économiques actuelles mais elle soulève également des inquiétudes quant à son effet sur la population déjà éprouvée par une inflation galopante et les défis de l’accessibilité énergétique. Il reste à voir comment ces ajustements influenceront la dynamique économique de la RDC dans les mois à venir.
Équipe de rédaction, LePoint.cd