Dans une manœuvre audacieuse visant à revitaliser son secteur minier sous-performant, le Nigeria a récemment procédé à l’annulation de 924 licences dans le domaine minier, a confirmé Dele Alake, le ministre des Mines. Le 24 avril, il a été annoncé que cette mesure radicale ciblait 528 licences d’exploration, 20 baux miniers, 101 licences pour l’exploitation de carrières et 275 licences pour l’exploitation minière à petite échelle.
Les titulaires de ces licences sont accusés de ne pas avoir exploité les ressources allouées, se servant plutôt de ces autorisations comme de simples instruments de spéculation sur les marchés financiers. Selon les autorités, ces licences, attribuées il y a plusieurs années, n’ont jamais été activées pour l’usage prévu.
Le ministre Alake a souligné que cette décision est le fruit d’un processus réglementaire rigoureux et s’inscrit dans la politique gouvernementale de « Use it or Lose it » (utilisez-la ou perdez-la), destinée à dissuader l’accumulation et la spéculation non productive. Il a également fait un appel à tous les investisseurs internationaux intéressés par ces actifs à déposer leurs candidatures, promettant une lutte accrue contre les pratiques abusives dans le futur.
Cette initiative vise à stimuler l’activité économique et à augmenter les contributions du secteur minier aux recettes de l’État. Malgré les réserves estimées à 700 milliards de dollars, le secteur n’a contribué qu’à 0,45 % du PIB du Nigeria en 2020, révèle l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Le gouvernement espère que la reprise de ces licences encouragera l’exploitation effective des ressources, ce qui pourrait à terme augmenter significativement cette contribution.
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