Lors d’un briefing médiatique récent, Nicolas Kazadi, ministre des Finances, a clarifié les détails financiers des projets de forages et d’éclairage public, évoquant une mission à l’Assemblée générale de printemps des institutions de Bretton Woods. Ces projets, lancés avant la prise de fonction du gouvernement actuel de Jean-Michel Sama Lukonde, remontent à la période de Sylvestre Ilunga Ilunkamba.
Le ministre a adressé les questions de surfacturation, soulignant que les engagements financiers, initialement pris par son prédécesseur José Sele Yalaghuli, s’élevaient à 80 millions USD, répartis en cinq versements annuels. Jusqu’à présent, trois de ces paiements ont été effectués, totalisant 71 millions USD. Kazadi a stipulé que le paiement du solde restant serait conditionné par l’achèvement des livraisons déjà financées.
Lors de son discours, le ministre a contesté toute responsabilité dans les hausses de prix présumées, notant une réduction des coûts de 400 000 USD à 300 000 USD pour certaines dépenses, suite à des négociations réussies. « Je n’ai pas encore versé l’intégralité des fonds. Je refuse de le faire tant que les 71 millions USD ne seront pas pleinement exploités, » a-t-il déclaré.
En ce qui concerne les accusations de népotisme, Kazadi a réfuté tout lien familial ou personnel avec Mike Kasenga, PDG de Stever Construct, l’entreprise en charge des projets. Il a été catégorique sur l’absence de relations préalables, malgré les rumeurs propagées sur les réseaux sociaux.
Le ministre a également abordé la gestion financière des projets de lampadaires à Kinshasa, révélant que le compte dédié à ce projet était sous la responsabilité directe de la mairie de Kinshasa, et non du ministère des Finances. Il a critiqué les coûts élevés associés au projet, évoquant une disproportion entre les montants alloués aux fournisseurs locaux et étrangers, respectivement 30 % et 70 % du budget total. Cette répartition visait à minimiser les risques de fraude.
« Je suis intervenu uniquement pour assurer le paiement conforme aux accords préalablement établis. La mairie de Kinshasa gère directement les fonds, et c’est elle qui doit justifier les dépenses engagées, » a précisé Kazadi.
Ce point presse a été l’occasion pour le ministre de demander une enquête plus approfondie sur les coûts et la livraison des projets, invitant le procureur général près la Cour de Cassation à se pencher sur ces aspects.
La clarté des comptes publics et la gestion transparente des projets d’infrastructure restent des sujets sensibles, suscitant un intérêt croissant de la part des citoyens congolais, qui suivent de près l’évolution de ces dossiers judiciaires.
rédaction lepoint.cd