Le Rwanda, dépourvu de réserves prouvées de lithium, surprend en signant un accord d’exploration et d’exploitation avec le géant minier anglo-australien, Rio Tinto. Alors que la RDC se classe septième dans la réserve mondiale de lithium, cette démarche soulève des interrogations quant à la légitimité du Rwanda dans ce secteur. Parallèlement, l’Union européenne (UE) s’engage avec Kigali dans une initiative visant à développer des chaînes de valeur durables pour les matières premières critiques, dont le 3T, longtemps pillé par les groupes armés rwandais en RDC.
Le Rwanda et Rio Tinto : un partenariat surprenant
Le 29 janvier 2024, Rio Tinto signe un accord inattendu avec le Rwanda pour l’exploration et l’exploitation du lithium. Cette entente, relayée par des agences de presse renommées telles que l’AFP et Reuters, vise à stimuler et moderniser le secteur minier rwandais, selon Yamina Karitanyi, PDG de Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board. Lawrence Dechambenoit, responsable mondial des affaires extérieures de Rio Tinto, exprime la satisfaction du groupe australien de collaborer avec le gouvernement rwandais, soulignant leur engagement à accélérer la recherche de gisements de lithium primaire dans la province occidentale du Rwanda.
Le lithium, considéré comme l’« or blanc », joue un rôle crucial dans la fabrication des batteries pour les véhicules électriques et les appareils électroniques. Bien que le Rwanda n’apparaisse pas dans le palmarès des 23 pays détenant des réserves prouvées de lithium, la RDC, elle, abrite 3 millions de tonnes de ce minerai. Cette alliance surprenante soulève des questions quant à la pertinence du choix de Rio Tinto de s’associer à un pays sans antécédent significatif dans le domaine minier, mais plutôt impliqué dans le pillage des ressources naturelles de son voisin, la RDC.
L’Union européenne s’engage également
Dans une démarche similaire, l’UE signe le 19 février 2024 un accord avec le Rwanda, prétendument destiné à « favoriser le développement des chaines de valeurs durables et résilientes pour les matières premières critiques ». Selon l’UE, le Rwanda joue un rôle majeur dans l’extraction de tantale, produisant également de l’étain, du tungstène, de l’or, du niobium, et disposant de réserves de lithium et de terres rares.
Cette apparente hypocrisie de la communauté internationale soulève des interrogations sur le rôle du Rwanda dans l’exploitation de ses ressources minières, surtout dans la partie Est de la RDC. Malgré les preuves documentées par les agences des Nations Unies et les ONG internationales, la communauté internationale semble ignorer les activités controversées du Rwanda.
Protéger les ressources congolaises face à un complot international
Cette série d’accords met en lumière un complot international visant à sous-traiter l’approvisionnement en matières premières critiques par le Rwanda, pays souvent reconnu comme non minier. Les dirigeants congolais sont appelés à prendre des mesures décisives pour sécuriser leur territoire national et mettre fin aux pillages orchestrés par les pays voisins, en particulier le Rwanda, dans la partie Est de la RDC. Face à cette menace, la protection des ressources naturelles congolaises devient une priorité cruciale pour assurer le développement économique du pays.
Par la Rédaction