Lors d’un sommet de premier plan des Kauffman Fellows qui s’est tenu récemment à Nairobi, nous avons eu le privilège d’entretenir une discussion approfondie avec Olugbenga Agboola, le visionnaire PDG de Flutterwave. Cette rencontre a permis d’explorer divers aspects de l’entreprise, notamment l’état actuel de ses produits phares, à savoir Barter et l’application Send. Nous vous présentons ici une analyse complète de ses réponses précieuses afin de mieux comprendre les initiatives en cours au sein de la société et ses projets futurs.
Flutterwave, il y a quelques années, annonçait fièrement le lancement de sa version 3.0, marquant ainsi une évolution significative englobant plusieurs segments commerciaux. Comment se présente la structure actuelle de Flutterwave, et quels sont les piliers de ses activités ?
Selon Olugbenga Agboola (GA), la version 3.0 de Flutterwave a marqué une métamorphose radicale, la transformant en une suite de produits conçus pour résoudre des problématiques concrètes pour les consommateurs, les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les grandes entreprises en Afrique. L’entreprise s’attache désormais à identifier les problèmes et à élaborer des solutions pertinentes, un exemple probant étant le lancement de l’application Send, destinée aux transferts d’argent internationaux, simplifiant ainsi les envois d’argent à l’échelle mondiale. Cependant, cela ne constitue qu’une illustration parmi d’autres. Flutterwave a également déployé Swap, opérationnel au Nigeria, offrant ainsi à un Nigérian moyen la possibilité de convertir sa monnaie locale en dollars de manière directe.
GA ajoute : « Notre objectif premier est d’accompagner la croissance des entreprises africaines, qu’elles soient de taille moyenne ou grande, qu’elles opèrent localement ou à l’échelle internationale. La version 3.0 a marqué le moment où nous avons structuré notre entreprise en une suite de produits, nous permettant de résoudre de manière proactive les problèmes auxquels les Africains sont confrontés sur leur marché. »
Dans quels marchés/pays Flutterwave est-il actuellement actif ? Quels sont les marchés clés de la société ?
GA précise : « Actuellement, nous sommes une plateforme technologique de premier plan au Kenya. Nous avons établi des partenariats locaux stratégiques, notamment avec Uber, pour gérer les paiements. Nous avons identifié une opportunité de croissance significative au Kenya, et nous sommes en phase d’expansion tout en respectant scrupuleusement les réglementations et les procédures en vigueur. Nos marchés principaux incluent le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya. Quant à nos marchés stratégiques, nous y comptons le Rwanda, le Ghana, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. »
Quel segment d’activité et quel pays connaissent actuellement la croissance la plus rapide au sein de Flutterwave ?
GA souligne que « tous les segments d’activité affichent une croissance fulgurante. L’application Send, par exemple, enregistre une croissance spectaculaire de plus de 100 %, témoignant de son succès incontestable. Cette application est opérationnelle depuis un certain temps déjà, et nous avons récemment ouvert un nouveau corridor entre l’Inde et l’Afrique, dans les deux sens. »
Flutterwave envisage sérieusement une introduction en bourse, alors que les marchés mondiaux connaissent une dynamique favorable. Quels indicateurs seront pris en considération avant de finaliser ces plans d’introduction en bourse ? Pouvez-vous nous donner un aperçu ?
GA répond prudemment : « Lorsque le moment sera venu, nous vous tiendrons informés. Actuellement, notre priorité est de nous concentrer sur nos clients, nos revenus, l’expérience utilisateur et l’expansion sur le marché numérique. »
Flutterwave a récemment fait face à des allégations de fraude au Kenya, ce qui a suscité des inquiétudes. Comment l’entreprise renforce-t-elle sa relation avec les autorités locales, notamment l’Agence de lutte contre la corruption et la Banque centrale du Kenya, pour garantir sa crédibilité et son intégrité ?
GA rassure en expliquant que « les problèmes évoqués ont été résolus avec succès, y compris l’affaire de l’Agence de recouvrement des avoirs (ARA), ce qui témoigne de la solide gouvernance au sein de notre entreprise. L’ARA n’aurait pas pu nous disculper de toutes les accusations si notre infrastructure n’était pas solide. De plus, nous renforçons notre équipe ici, au Kenya, avec l’arrivée de Leon Kiptum, vice-président senior de la région de l’Afrique de l’Est. Nous élargissons notre entreprise et recrutons les bonnes personnes pour stimuler notre croissance. »
Enfin, nous félicitons Flutterwave pour l’approbation du nom de la Banque centrale du Kenya. Quelles implications cela a-t-il pour l’entreprise ?
GA conclut en déclarant : « C’est en effet un pas de géant vers l’obtention de notre licence. La première étape consiste à obtenir l’approbation du nom, et cela représente un progrès immense. Nous devrions donc très bientôt obtenir notre licence. »
L’annonce récente de la nomination de Bosun Tijani, une figure éminente de l’industrie technologique nigériane, au poste de ministre au sein du gouvernement nigérian, est un événement d’une grande portée pour Flutterwave et l’écosystème technologique du pays. Cette nomination est susceptible d’influer considérablement sur l’avenir de Flutterwave et sur l’industrie technologique nigériane dans son ensemble.
En résumé, Flutterwave poursuit sa trajectoire ascendante avec une croissance impressionnante dans l’ensemble de ses segments d’activité. La société demeure résolument engagée dans l’amélioration de ses produits phares, tout en examinant attentivement les opportunités d’introduction en bourse. Malgré des défis passés, Flutterwave consolide sa réputation en renforçant ses relations avec les autorités locales et en poursuivant son expansion
stratégique sur le continent africain. La nomination de Bosun Tijani apporte une dimension nouvelle et prometteuse à cette histoire en plein essor. Restez connectés pour de futures mises à jour sur Flutterwave, l’acteur incontournable de la technologie financière en Afrique.