Le nouveau conseil d’administration de la Minière de Bakwanga (MIBA), récemment installé à la tête de cette entité étatique, a pris des mesures radicales en suspendant l’ensemble des agents récemment recrutés par l’ancien comité de gestion. Cette décision, prise lors de la première réunion du conseil, s’accompagne également de la suspension des promotions accordées par l’ancienne équipe.
Selon le consortium actuel dirigeant le conseil d’administration, les recrutements opérés dans tous les départements de la société sont entachés d’illégalité. Ils auraient été réalisés dans la période délicate entre la nomination des nouveaux dirigeants et leur prise de fonction, soulevant ainsi des questions sur la légitimité de ces engagements.
André Kabanda, Directeur Général de la MIBA, a souligné les anomalies observées lors de cette transition : « Il y a eu pendant la période où on devrait faire la remise et reprise, la période qui a traîné entre la nomination et la prise des fonctions, les épisodes assez importants, l’engagement et des promotions. »
Il a également estimé que ces engagements avaient pour objectif de gonfler l’enveloppe salariale, posant ainsi des défis supplémentaires pour une entreprise déjà confrontée à des difficultés majeures. « L’équipe qui nous a précédé a fait des engagements assez importants, inhabituels. Alors le conseil d’administration a pris la résolution, de dire qu’on suspend tout ça. Parce que, qu’est-ce que ça entraîne comme conséquences ? C’est gonfler l’enveloppe salariale. Or, la société est à l’arrêt. Elle ne produit plus rien depuis plusieurs mois, » a ajouté le Directeur Général de la MIBA.
Cette suspension massive soulève des interrogations sur la gestion antérieure de la société minière, notamment en ce qui concerne la pertinence économique de ces recrutements et promotions. Les chiffres clés de la MIBA, actuellement à l’arrêt depuis plusieurs mois, laissent entrevoir des défis financiers significatifs.
La MIBA, acteur majeur de l’extraction du diamant en République démocratique du Congo, basée à Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï oriental, se retrouve ainsi au cœur d’une réévaluation stratégique de ses pratiques de gestion des ressources humaines, mettant en lumière l’importance d’une gouvernance économique saine dans le secteur minier.
La Rédaction