La récente suspension de la vente de maïs par le Service national de Kanyama-Kasese à Mbuji-Mayi a mis en lumière des défis importants liés à l’approvisionnement alimentaire dans la région. En l’espace de deux jours, le prix d’une mesurette de maïs a grimpé de 5 000 à 7 000 francs congolais, marquant une hausse de 40 %. Cette situation interpelle les acteurs économiques locaux sur la nécessité d’une gestion plus efficace des ressources.
Le commandant de la base logistique de ce service, Félicien Mulonge, a annoncé cette décision le 28 septembre, invoquant des incidents de violence survenus au point de vente « M-Tshia », où des jeunes d’un groupe appelé « Progrès social » ont perturbé la vente. Cette escalade de tensions a conduit à une suspension préventive de la distribution de près de 6 000 tonnes de maïs, un produit essentiel dans la région.
Lundi matin, au marché Bena Kabinda dans la commune de Muya, une file d’attente s’est formée, illustrant la demande désespérée des consommateurs. Des femmes, assises par terre avec des vêtements usés, attendaient patiemment en espérant pouvoir acheter du maïs. Leur inquiétude grandit alors que les approvisionnements demeurent incertains. « Nous avons besoin que le Service national reprenne la vente de maïs. C’est notre aliment de base », a déclaré l’une des femmes présentes.
L’absence de communication claire de la part des responsables du Service national renforce le climat d’inquiétude parmi les consommateurs. Les tentatives de joindre le général major Jean Pierre Kasongo Kabwik, en charge du Service national, se sont révélées infructueuses. Cela soulève des questions sur la transparence et la gestion de crise dans le secteur de l’approvisionnement alimentaire.
Cette crise met en exergue l’importance de développer des stratégies robustes pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement alimentaires. Les fluctuations des prix peuvent entraîner des conséquences sévères pour les ménages à faible revenu, qui dépendent largement de produits de base comme le maïs. Il devient impératif d’envisager des solutions durables pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir, notamment par l’amélioration de la communication entre les autorités et les consommateurs.
Dans un marché où la sécurité alimentaire est essentielle, les autorités doivent agir rapidement pour rétablir la confiance et garantir un accès stable aux denrées alimentaires.
Peter MOYI