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Importation annuelle de 100 000 tonnes de ciment gris du Congo-Brazzaville : Un pas stratégique pour la RDC

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La République Démocratique du Congo (RDC) se prépare activement à intégrer le marché de libre-échange africain en janvier 2021. Cette démarche stratégique est soutenue par une décision récente du ministre du Commerce extérieur visant à importer annuellement 100 000 tonnes de ciment gris en provenance du Congo-Brazzaville. Cette décision a été justifiée par plusieurs objectifs économiques cruciaux, notamment la stimulation du marché intérieur, la réduction du prix du ciment, et la préparation de l’industrie congolaise à affronter les défis du commerce international.

Le ministre du Commerce extérieur, dans un discours récent, a souligné l’importance de cette initiative pour renforcer la compétitivité de l’industrie locale face aux pressions croissantes du libre-échange. Il a déclaré : « Il est temps de rendre l’industrie locale compétitive face aux défis de libre échange qui s’annoncent. Ce qui équivaut à la liberté de produire et de vendre pour les économies africaines et mondiales.« 

Cette décision stratégique s’inscrit dans le contexte de l’intégration de la RDC dans la zone de libre-échange africaine, qui entraînera une réduction des barrières douanières entre les pays africains. Pour réussir cette intégration, des réformes audacieuses sont nécessaires, notamment une politique fiscale et douanière attractive pour encourager la compétitivité de l’industrie locale.

Un rapport de la Banque centrale du Congo a révélé que l’industrie du ciment a produit environ 959 088 tonnes en 2019, mais a connu une baisse de la consommation, chiffrée à 390 279 tonnes, soit une diminution significative de 40,69%. Cette diminution peut être attribuée en grande partie à la crise économique résultant de la pandémie de la COVID-19 en 2020.

L’industrie du ciment gris a été particulièrement touchée par cette crise, ce qui a conduit la RDC à envisager une relance urgente des activités de la Cimenterie nationale (CINAT), située dans la province du Kongo Central. Les activités de la CINAT étaient à l’arrêt depuis 2011, représentant un potentiel inexploité considérable. Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a visité l’usine et la carrière associée, notant que l’usine avait une capacité de production annuelle de 300 000 tonnes et que la carrière avait une capacité estimée à 18 millions de tonnes de calcaire, avec une durée d’exploitation potentielle de 60 ans. Toutefois, l’outil de production était resté inactif depuis plus d’une décennie.

La relance rapide de la CINAT est perçue comme une opportunité clé pour augmenter la capacité de production nationale de ciment, réduire la dépendance vis-à-vis des importations et, surtout, créer de nombreux emplois pour les Congolais.

En conclusion, l’importation annuelle de 100 000 tonnes de ciment gris en provenance du Congo-Brazzaville s’inscrit dans la vision stratégique de la RDC pour renforcer son industrie du ciment et se préparer à intégrer le marché de libre-échange africain. Cette décision vise à stimuler la compétitivité de l’industrie locale et à exploiter pleinement les ressources inexploitées de la Cimenterie nationale. Cependant, elle nécessitera des réformes continues et une exécution efficace pour atteindre ses objectifs économiques.

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