Selon un rapport de l’Inspection Générale des Finances à la Banque Centrale du Congo (BCC), les dépenses en procédure d’urgence ont atteint seulement 6% des dépenses générales en juin 2024. Une baisse significative par rapport au mois précédent, où elles représentaient 49% des dépenses totales.
« La mission d’observation de la dépense publique de l’Inspection Générale des Finances à la Banque Centrale du Congo constate avec satisfaction une diminution des dépenses en procédure d’urgence pour le mois de juin 2024. Les dépenses d’urgence de juin 2024 s’élèvent à 6 % des dépenses totales contre 49% en mai 2024 », indique le rapport.
Analyse des dépenses publiques d’urgence en 2024
Les dépenses publiques exécutées en procédure d’urgence en République Démocratique du Congo (RDC) pour le premier trimestre 2024 ont totalisé 1 211,16 milliards de Francs congolais (CDF), soit 23,5% des dépenses exécutées sur cette période. Ces dépenses urgentes incluent principalement des dépenses sécuritaires.
En 2023, le ratio des dépenses publiques en procédure d’urgence en RDC avait atteint 17,4%, dépassant l’objectif de 10% fixé dans le cadre du programme économique avec le Fonds Monétaire International (FMI). Au quatrième trimestre de la même année, ces dépenses s’élevaient à 1 217,34 milliards de Francs congolais (CDF), dont 40% pour la sécurité, 18,5% pour les remboursements de TVA et 13,4% pour le service de la dette.
Objectif de réduction pour 2024
Le Gouvernement de la RDC s’est fixé pour objectif de limiter ses dépenses d’urgence à 8% en 2024. Cependant, les niveaux élevés observés précédemment suscitent des préoccupations quant au respect des procédures et à la transparence. La réduction à 6% en juin 2024 marque donc une avancée notable, bien que des efforts supplémentaires soient nécessaires pour atteindre l’objectif annuel.
L’évolution des dépenses publiques en procédure d’urgence en RDC révèle l’engagement des autorités à maîtriser les dépenses et à assurer une gestion rigoureuse des fonds publics. Ces chiffres soulignent également l’importance d’un suivi continu et d’une transparence accrue pour maintenir cette tendance positive.
M.MATUVOVANGA