Les récents essais des bateaux de pêche commandés par la République Démocratique du Congo en Égypte se sont déroulés avec succès, marquant une étape décisive dans le renforcement des capacités de pêche industrielle du pays. Ces tests, effectués le 17 septembre sur le Nil, ont permis de valider les performances des navires en cours de construction, destinés à soutenir la production locale et réduire la dépendance aux importations de produits alimentaires frais.
« Les navires ont été testés sur le Nil entre 13h et 15h, et les résultats se sont révélés satisfaisants« , a déclaré Daniel Nsongo Fumuankanda, responsable de la délégation d’experts congolais dépêchée pour superviser les travaux. Selon lui, les bateaux, actuellement stationnés à Damiette pour des ajustements mineurs, devraient bientôt être prêts pour leur mise en service. La délégation a prévu de retourner rapidement en Égypte afin de finaliser un rapport détaillé qui sera soumis aux autorités compétentes.
La commande porte sur un total de huit navires, répartis entre cinq petits bateaux de 8 mètres et trois chalutiers de 28 mètres. Ces derniers ont été baptisés avec des noms symboliques tels que Patrice Emery Lumumba, Simon Kimbangu et Étienne Tshisekedi, figures emblématiques de l’histoire congolaise.
Cette acquisition s’inscrit dans une promesse du Président Félix Tshisekedi, visant à répondre aux enjeux de sécurité alimentaire en augmentant les capacités locales de production. L’objectif est de réduire la dépendance du pays aux importations de poissons, une démarche qui devrait contribuer à la diminution des coûts pour les consommateurs congolais tout en créant des emplois dans le secteur de la pêche. La livraison des navires est attendue pour novembre 2024, avec une première mise à quai prévue au port de Boma.
En matière économique, l’investissement dans ces navires constitue un pas important pour le développement du secteur de la pêche en RDC. Cette initiative, appuyée par une politique visant à réduire les importations, pourrait permettre une économie substantielle en termes de devises et un renforcement des chaînes d’approvisionnement locales. En augmentant la production nationale, le gouvernement espère non seulement réduire la facture des importations de poisson, mais aussi stabiliser les prix sur le marché intérieur, impactant ainsi positivement le pouvoir d’achat des ménages.
Les économies escomptées sont significatives, d’autant plus que le pays fait face à une inflation des prix des denrées alimentaires, largement dépendante des importations. Une meilleure maîtrise de la production locale pourrait ainsi alléger cette pression sur les finances publiques, tout en stimulant la croissance de l’emploi dans les régions côtières et fluviales.
M.MATUVOVANGA