La République démocratique du Congo (RDC) a enregistré une inflation hebdomadaire de 0,135% au cours de la semaine du 29 décembre 2023 au 5 janvier 2024, marquant une nette diminution par rapport au taux de 0,555% enregistré la semaine précédente.
Selon la note d’information hebdomadaire de la Banque centrale du Congo, cette variation s’explique par divers facteurs internes et les répercussions de l’environnement international. La baisse de l’offre de maïs dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba, la hausse des prix des produits pétroliers à la pompe, ainsi que les perturbations des trafics ferroviaire et routier dans certaines provinces centrales ont contribué à cette évolution.
Il est à noter que les pressions inflationnistes ne sont pas exclusives à l’économie congolaise. Les économies africaines ont été affectées par les conséquences de la guerre en Ukraine, particulièrement les perturbations dans l’approvisionnement en produits énergétiques et denrées alimentaires. La semaine de janvier 2024 a toutefois marqué une décélération du rythme de formation des prix, attribuée à la baisse des pressions sur la demande après les festivités.
Selon la BCC, les catégories qui ont contribué à la baisse de l’indice global des prix comprennent les produits alimentaires et boissons non alcoolisées, les articles d’habillement et de chaussures, le logement, l’eau, l’électricité, le gaz, et autres combustibles, ainsi que les transports, représentant 75,7% de la variation globale de l’indice.
Budget de l’État 2024 : Une Croissance Significative de 24,7%
En parallèle, la note de la BCC révèle que le budget de l’État pour l’exercice 2024 a connu une augmentation notable de 24,7%. Présenté en équilibre, tant du côté des recettes que des dépenses, le budget s’établit à 40.463,6 milliards de francs congolais, soit environ 15 milliards de dollars américains. Cette augmentation s’élève à 24,7% par rapport au budget de 2023, chiffré à 32.456,8 milliards de francs congolais.
Les recettes se répartissent entre celles du budget général (90,13% soit 36.469,5 milliards de francs congolais), des budgets annexes (1,74% soit 705,4 milliards) et des recettes des comptes spéciaux (8,13% soit 3.288,7 milliards).
Concernant l’exécution des opérations financières de l’État, la BCC indique qu’au 5 janvier 2024, les recettes fiscales ont représenté près de 85,9% des recettes, soit 67,8 milliards de francs congolais, et les recettes non fiscales ont atteint 11,1 milliards de francs congolais, collectées par la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD). En intégrant les autres recettes, les ressources mobilisées par le Trésor se sont élevées à 130,6 milliards de francs congolais.
En ce qui concerne les dépenses publiques, elles ont totalisé 163,9 milliards de francs congolais à la date sous analyse. Ces décaissements ont principalement concerné les charges liées au fonctionnement des institutions et ministères, ainsi que le remboursement des titres publics échus. Les frais de fonctionnement des institutions se sont chiffrés à 54,0 milliards de francs congolais. À noter que le Trésor n’a procédé à aucune émission de titres publics au cours de la semaine analysée, mais a décaissé un montant de 97,0 milliards de francs congolais pour le remboursement des titres échus.