Le ministère de l’Urbanisme et Habitat a réuni à Kinshasa les parties prenantes du programme des 1 000 maisons pour lever les blocages techniques et administratifs. Milvest annonce environ 370 conteneurs de matériel déjà entreposés sur le site, de quoi démarrer sans rupture logistique une fois les autorisations finalisées.
Viabilisation, stock et raccordements : le vrai état d’avancement
Le dossier se joue désormais sur la viabilisation des terrains : clarification foncière, nivellement, voiries d’accès, eau potable, électricité, évacuation des eaux pluviales et raccordements individuels. Sans ces prérequis, la cadence de pose et de montage resterait bridée, quel que soit le stock disponible. Le ministère dit cadrer les procédures pour passer de l’empilement de matériaux à un planning d’exécution lisible.
Sur le plan industriel, 370 conteneurs traduisent une capacité d’approvisionnement déjà financée et sécurisée côté constructeur. Cela réduit le risque de rupture de chaîne au lancement, un point souvent sensible dans les chantiers résidentiels à grande échelle où l’acheminement des charpentes, panneaux, menuiseries et réseaux intérieurs conditionne la productivité quotidienne. L’enjeu de méthode reste la séquence des travaux : d’abord réseaux et plateformes, puis fondations, structures, second œuvre, enfin branchements finaux.
Le pilotage public assume ici une dimension sociale explicite : fournir des logements décents aux ménages touchés par les pluies diluviennes dans l’ouest de la capitale. La réunion sert d’étape de contrôle pour fixer les responsabilités, accélérer la délivrance des permis et verrouiller les interfaces entre Acoprim (maîtrise d’ouvrage déléguée) et Milvest (exécution). L’objectif consiste à transformer des stocks disponibles en unités livrables, avec des jalons de suivi et un circuit de décision plus court.
Le ministère annonce un suivi rapproché afin de stabiliser la chaîne de décision et éviter des temps morts coûteux. Une clarification du calendrier et du chemin critique — réseaux, plateformes, lots techniques — permettrait de convertir rapidement les moyens déjà mobilisés en avancement physique mesurable sur site.
— Peter MOYI






