Les cultivateurs du territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, sont sur le point de réaliser une récolte historique de blé, estimée à plus de 400 tonnes, à l’issue de la troisième phase de culture en cours.
L’annonce provient des responsables éclairés de la Coopérative de production et de transformation des produits agricoles (COOPTA), une force motrice dans le secteur agricole de cette région.
Selon les données fournies par la coopérative, plus de 20 tonnes de blé sont déjà entreposées à Luofo et à Mbwavinywa, en attente d’acheteurs, depuis le 24 janvier 2024.
La culture du blé s’étend sur une superficie de 192 hectares dans le territoire de Lubero. Cette culture, encore à ses débuts expérimentaux, affiche des rendements prometteurs, comme le soulignent les statistiques de la COOPTA. La coopérative se targue d’encadrer les agriculteurs et les organisations agricoles dans cette région, en fournissant des semences et des outils aratoires.
Aisé Kanendu, président du Conseil d’administration de la coopérative, reconnaît toutefois les défis considérables liés à l’écoulement du blé sur le marché.
« Nous visons une production dépassant les 400 tonnes de blé de janvier à mars 2024. Cependant, l’obstacle majeur réside dans la recherche de marchés solides et l’amélioration des infrastructures routières agricoles pour faciliter l’écoulement de nos produits« , souligne Aisé Kanendu.
Face à ces difficultés, la COOPTA lance un appel à l’aide aux partenaires potentiels pour investir dans le secteur.
« Nous disposons de produits prêts à être transformés. Nous saisissons l’occasion pour saluer l’UCEF, qui nous a fourni une machine batteuse pour faciliter la récolte. Nous sommes extrêmement reconnaissants« , ajoute-t-il.
Il est à noter que le terme « blé » englobe diverses céréales du genre Triticum, cultivées dans de nombreux pays. Avec une récolte mondiale annuelle d’environ 700 millions de tonnes, le blé se positionne en troisième place en termes d’importance, après le maïs et le riz, et demeure la céréale la plus consommée par l’homme.
Sur le plan diététique, le blé présente certaines lacunes en acides aminés, notamment en lysine. Les variétés actuelles, adaptées à une agriculture intensive, ne répondent pas aux exigences nutritionnelles et organoleptiques des nouvelles tendances axées sur la résilience agricole et une alimentation plus naturelle.
Cette réussite agricole à Lubero offre un aperçu des défis et des opportunités auxquels font face les acteurs du secteur, nécessitant une collaboration accrue pour stimuler le développement économique local.
Par la rédaction