Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a ordonné la requalification de l’ensemble des sites d’extraction situés dans les territoires de Masisi et de Kalehe, respectivement dans le Nord Kivu et le Sud-Kivu, en zone rouge pour une durée de six mois. Cette mesure répond à l’extraction non autorisée de minerais, mise en œuvre par des forces extérieures, laquelle finance des opérations militaires dirigées contre la République Démocratique du Congo. La disposition vise en particulier les secteurs de Rubaya et de Nyabibwe et se fonde sur une analyse détaillée des circuits d’approvisionnement.
L’arrêté du 12 février prévoit que les sites concernés feront l’objet d’audits indépendants, réalisés soit par le ministère, soit par des organismes internationaux tels que l’ONU, l’OCDE ou la CIRGL, afin de garantir le respect des normes de certification des minerais. Dans un contexte où le secteur minier contribue à environ 20 % du produit intérieur brut et représente près de 80 % des recettes d’exportation du pays, cette initiative apparaît comme une tentative de renforcer la transparence et la traçabilité des flux économiques liés à l’industrie.
Un rapport publié le 27 décembre 2024 par des experts des Nations Unies indique par ailleurs que l’armée d’un État membre de la CIRGL aurait fourni un soutien logistique à des groupes opérant illégalement dans l’Est, accentuant ainsi les difficultés sur le plan sécuritaire et économique. Pour assurer l’application immédiate de cette mesure, le ministre a confié au Secrétaire général ainsi qu’à l’Inspecteur général aux Mines la responsabilité de sa mise en œuvre.
— M. KOSI