La Minière de Bakwanga (MIBA), acteur clé du secteur minier au cœur du Kasaï Oriental en République Démocratique du Congo, fait face à une situation alarmante de spoliation de son patrimoine foncier par un groupe se désignant comme les « autochtones Bakwanga ». Les détails de cette affaire, dévoilés par la direction générale de la MIBA, soulèvent des préoccupations sérieuses quant à la stabilité et à la sécurité des actifs de l’entreprise.
Dans une correspondance officielle adressée au gouverneur par intérim de la province du Kasaï Oriental, la direction de la MIBA déplore le lotissement anarchique entrepris à l’espace Ville MIBA SA par le groupe en question, accompagné d’individus armés non identifiés. L’emplacement en question, l’espace Ville MIBA, se situe sur l’avenue Lusambo, s’étendant de l’Hôtel Gloria au stade de football, à proximité du « Guest House » Lusambo.
En tant qu’entreprise relevant du portefeuille de l’État, la MIBA attend du gouvernement provincial et national qu’ils assurent la sécurité de tous ses biens. Malgré les correspondances émanant de diverses instances appelant à la protection du patrimoine foncier de la MIBA, les autorités dénoncent le comportement incivique persistant des autochtones de Bakwanga.
Cette affaire prend une dimension particulière alors que la MIBA SA est au centre de l’attention du président Félix Antoine Tshisekedi, engagé dans la relance des activités économiques pour lutter contre le chômage dans la province du Kasaï Oriental. Une initiative découlant de la 33ième réunion du conseil des ministres du 29 mai 2020, au cours de laquelle le processus de redressement de la MIBA a été enclenché. Ce processus a conduit à la suspension du conseil d’administration et de la direction générale, en réponse aux dysfonctionnements de la gouvernance et de la gestion financière mis en lumière par un rapport d’audit ministériel.
L’impact de cette spoliation sur les projets de relance de la MIBA et sur les perspectives économiques locales demeure une préoccupation majeure. Les autorités économiques et politiques sont interpellées pour mettre fin à cette situation afin de garantir la sécurité juridique et financière des investisseurs dans la région.
Par la rédaction
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