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L’aluminium grimpe à 2 728 $ la tonne, un sommet inégalé depuis 22 mois

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Londres a été témoin ce matin d’une flambée notable des prix de l’aluminium, qui n’avait pas été observée depuis 22 mois. Cette hausse est la conséquence directe des nouvelles interdictions imposées au métal russe par les Etats-Unis et le Royaume-Uni. En milieu d’après-midi, le prix de l’aluminium pour une livraison dans trois mois était coté à 2 540 dollars la tonne, après avoir atteint un pic à 2 728 dollars plus tôt dans la journée. Le nickel, également affecté par ces sanctions, s’échangeait à 18 170 dollars la tonne, après un sommet à 19 355 dollars.

L’annonce de samedi dernier par le London Metal Exchange (LME), qui consiste à ne plus accepter l’aluminium, le nickel, et le cuivre produits en Russie à partir de cette date, fait suite aux sanctions du Royaume-Uni et des États-Unis contre la Russie en raison de son conflit avec l’Ukraine.

« Le métal le plus touché par ces sanctions est sans doute l’aluminium« , indique Tom Price, analyste chez Liberum. « Il est peu probable que ces mesures perturbent significativement les marchés du cuivre et du nickel. Toutefois, l’aluminium pose une situation particulière puisqu’une grande partie de celui stocké dans les entrepôts du LME provient de Russie, ce qui rend le marché particulièrement sensible à ces flux de métal russe. » Actuellement, les stocks d’aluminium russe représentent 91% des réserves de l’LME.

Ces restrictions pourraient engendrer une période de volatilité sur les marchés des métaux, les traders devant ajuster leurs stratégies et anticiper les répercussions à long terme de ces sanctions. Les implications pour les industries dépendant de l’aluminium sont profondes, augmentant potentiellement les coûts de production et influençant les décisions d’investissement à travers le globe.

Équipe éditoriale, LePoint.cd

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