La conférence « Compact with Africa » qui s’est tenue à Berlin le 20 novembre dernier a été le lieu de l’annonce de nouvelles ambitions par le Gouvernement allemand. Au cœur de ces orientations se trouve l’énergie, définie comme un élément clé du partenariat économique entre l’Allemagne et l’Afrique.
Dans une déclaration marquante, le Chancelier allemand, Olaf Scholz, a souligné la nécessité de stimuler les investissements privés dans le secteur énergétique. Il insiste sur le fait que le développement économique de l’Europe et de l’Afrique doit être étroitement lié, écartant toute idée de progression au détriment de l’autre.
« L’énorme potentiel économique ne pourra être débloqué que par de grands investissements privés. L’avenir de l’Europe est indissociable de celui du continent africain. Il s’agit désormais de développer ce partenariat sur le plan économique également. » – souligne le Chancelier allemand.
Une des recommandations clés du Gouvernement allemand est d’encourager les pays africains à valoriser leurs ressources naturelles en effectuant la première étape de transformation sur place. Cette initiative est perçue comme une voie vers la création d’emplois et la prospérité sur le continent.
Dans le cadre élargi de ce partenariat, l’Allemagne envisage également de promouvoir activement les start-ups, en mettant un accent particulier sur celles dirigées par des femmes. Cette mesure vise à diversifier et renforcer l’économie des pays engagés dans le Compact with Africa.
Un engagement climatique fort et des objectifs chiffrés ambitieux
Le volet climatique de cette coopération se traduit par l’engagement de l’Allemagne à adopter un approvisionnement énergétique respectueux du climat, basé sur l’hydrogène vert. Initialement fixé à 30% d’énergies renouvelables d’ici 2030, cet objectif a été relevé au niveau de l’Union européenne, avec une nouvelle directive imposant un minimum de 42,5% d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale d’ici 2030.
Dans cette perspective, le Gouvernement allemand prévoit un soutien financier conséquent à l’initiative UE-Afrique pour les énergies vertes. Une enveloppe de 4 milliards d’euros est envisagée d’ici 2030, marquant ainsi un engagement financier significatif en faveur du développement des énergies renouvelables en Afrique.
Conclusion : Une feuille de route ambitieuse pour un partenariat équilibré
En conclusion, le partenariat économique entre l’Allemagne et l’Afrique évolue vers une orientation énergétique déterminante. L’accent sur les investissements privés, la valorisation des ressources africaines, la promotion des start-ups et les engagements chiffrés pour un approvisionnement énergétique durable démontrent la volonté des deux parties de construire un partenariat équilibré, favorisant le développement économique et le respect de l’environnement.
Par la Rédaction.