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Loulo-Gounkoto atteint 723 000 onces (+6 %) et dépasse Kibali à 686 000 onces (-10 %).

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En 2024, le complexe minier Loulo-Gounkoto au Mali a enregistré 723 000 onces d’or, soit une hausse de 6 % par rapport à l’année précédente, tandis que Kibali en RDC a produit 686 000 onces, marquant une baisse de 10 % due à des difficultés logistiques et à une teneur en minerai moins élevée – le troisième trimestre ayant vu une diminution de 28 %. Jusqu’ici, Kibali dominait la production sur le continent, mais la réduction progressive de l’écart a permis à Loulo-Gounkoto de prendre l’avantage pour la première fois depuis 2019.

L’amélioration de la performance malienne repose sur des investissements dans des technologies avancées et sur des initiatives visant à renforcer la formation et l’emploi local, améliorant ainsi l’efficacité des opérations. Toutefois, un différend fiscal oppose actuellement Barrick Gold au gouvernement malien, entraînant depuis janvier 2024 la suspension temporaire des activités et la saisie de 3 tonnes d’or sur le site, ce qui complique l’avenir immédiat de l’exploitation.

Pour 2025, Barrick anticipe un redressement de Kibali, avec une production estimée entre 688 000 et 755 000 onces grâce à des ajustements opérationnels, alors que Loulo-Gounkoto est exclue des prévisions en raison du conflit en cours avec Bamako. Par ailleurs, le complexe malien contribue à hauteur de 40 % à la production industrielle d’or du pays – 21,1 tonnes en 2024 – alors que la production globale du Mali a reculé de 23 % (de 66,5 à 51 tonnes) en raison des tensions avec plusieurs opérateurs. Le litige fiscal, avec des réclamations pouvant aller de 500 millions à 1 milliard de dollars, vient ajouter une complexité supplémentaire à l’attractivité des investissements étrangers dans la région.

Dans le paysage régional, la mine d’Ahafo au Ghana, exploitée par Newmont, a produit 725 000 onces en 2024, affichant une augmentation de 24,8 % par rapport à 2023 et se positionnant ainsi comme un concurrent sérieux pour les deux géants. La résolution des différends et la reprise des opérations détermineront l’évolution de la rivalité sur le marché aurifère africain.

— M. MATUVOVANGA

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