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 Après le forum de Cape Town, la RDC accélère ses collaborations économiques avec Pékin

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Une délégation d’entreprises chinoises, dirigée par Globelink China Logistics Limited, a engagé des discussions avec l’Agrence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) en République Démocratique du Congo (RDC), à la suite du forum minier de Cape Town. Ces échanges visent à élargir les collaborations dans les secteurs des transports, de la santé, de l’énergie et des mines, s’inscrivant dans une dynamique bilatérale renforcée par des accords récents.

La RDC, quatrième partenaire commercial de la Chine en Afrique avec un volume d’échanges de 14,5 milliards USD en 2023 , capitalise sur ses ressources stratégiques comme le cobalt (60-70 % des réserves mondiales) pour attirer des capitaux étrangers. Les projets structurants, tels que la centrale hydroélectrique de Busanga ou les rocades de Kinshasa, financés par Pékin, illustrent déjà cette coopération . L’accord minier révisé de 2024, prévoyant 6 milliards USD d’investissements chinois sur deux décennies, renforce ce cadre, avec des royalties annuelles de 324 millions USD pour la RDC si les cours du cuivre dépassent 8 000 USD la tonne .

ANAPI

Salomon Cai, représentant de la délégation chinoise, a souligné « l’immense potentiel » congolais, évoquant des partenariats alignés sur les priorités nationales, comme la diversification économique. Le gouvernement mise sur l’agro-industrie, avec 80 millions d’hectares de terres arables, pour réduire la dépendance aux minerais. Des protocoles d’exportation de produits agricoles vers la Chine, incluant café et cacao, sont prévus .

Parallèlement, les infrastructures restent centrales. Le contrat « ressources contre projets » a déjà permis la réhabilitation de 5 000 km de routes et la construction de ports secs, facilitant l’accès aux marchés régionaux . Ces réalisations s’accompagnent d’un engagement accru de Pékin dans la formation professionnelle, avec 230 stages offerts à des Congolais en 2024 .

Cette rencontre s’inscrit dans un contexte où la RDC renforce également ses liens avec d’autres partenaires, comme les États-Unis, récemment rééligible à l’AGOA pour 2025, un atout complémentaire pour ses exportations . Toutefois, la viabilité des projets sino-congolais dépendra des fluctuations des cours mondiaux des matières premières, un défi relevé par la mise en place de mécanismes de transparence et de traçabilité des minerais .

Avec une feuille de route de 20 milliards USD pour 2024-2035 et des forums économiques dédiés, Kinshasa positionne la RDC comme un hub d’opportunités diversifiées, où technologie, agriculture et tourisme – notamment via le parc des Virunga – pourraient redessiner son paysage économique .

— M. KOSI

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