Dans la commune rurale de Kalima, située dans le territoire de Pangi au Maniema, les habitants sont confrontés à une hausse alarmante des prix des produits alimentaires de base. Ce phénomène, qui s’est accentué ces derniers jours, pousse les familles à ajuster leurs habitudes de consommation face à des coûts de plus en plus élevés.
La situation a été confirmée par Philemon Kikobya, bourgmestre de la localité, lors d’une déclaration à Radio Okapi le 20 janvier dernier. D’après lui, des produits essentiels comme l’huile de palme ont vu leur prix exploser. Par exemple, une bouteille de 60 cl, vendue autrefois à 1 500 francs congolais, s’échange désormais à 5 000 francs congolais, soit une multiplication par trois en quelques jours seulement.
Ce renchérissement trouve ses origines dans les défis logistiques imposés par la saison des pluies, qui rend les routes quasi impraticables, compliquant ainsi l’approvisionnement en marchandises. À cela s’ajoute l’augmentation des tarifs des taxis-motos, un moyen de transport crucial sur l’axe Kailo-Pangi. Ces frais supplémentaires se répercutent directement sur le prix des produits vendus sur les marchés locaux.
Outre l’huile de palme, la farine de manioc, aliment de base dans cette région, est également impactée. Les commerçantes, qui s’approvisionnent souvent en cossettes séchées sur la route de Kindu ou dans les environs de Kailo, voient leurs dépenses liées au transport grimper. Pour compenser ces coûts, elles sont contraintes d’ajuster à la hausse les prix de la farine, ce qui pèse lourdement sur les budgets des ménages.
Dans ce contexte, le bourgmestre Philemon Kikobya a invité les vendeurs à faire preuve de retenue dans leurs marges afin de limiter l’impact sur la population. Selon lui, il est impératif que les prix restent accessibles pour préserver l’équilibre des familles qui dépendent de ces produits pour leur survie.
Pour l’instant, aucune mesure concrète n’a été mise en place pour répondre à cette situation, mais des initiatives pourraient émerger pour améliorer l’approvisionnement et réduire les tensions sur le marché. Pendant ce temps, les habitants de Kalima continuent de faire face à ces défis avec résilience, espérant une amélioration dans les jours à venir.
— M. KOSI