La province de l’Ituri, en République Démocratique du Congo, est confrontée à une menace croissante résultant de l’abandon de plusieurs puits d’or dans le territoire de Djugu, notamment dans les communes de Mongwalu, Kanga, Nzebi, Poipo, Longwe et Basa. Cette problématique a récemment atteint un niveau tragique dans la commune de Mongwalu, où trois individus ont perdu la vie en tombant dans l’un de ces puits abandonnés.
Les victimes comprennent une femme enceinte et son enfant, qui se dirigeaient vers les installations sanitaires à proximité de leur domicile. Glissant et se noyant dans le puits rempli d’eau, ils ont trouvé une fin tragique. Un voisin tentant de les secourir a également perdu la vie en chutant dans le même puits.
Selon des témoignages sur place, ces puits, d’une profondeur de 15 à 30 mètres, constituent un danger imminent pour les communautés locales. Baby Anecho, activiste de la société civile de Djugu, tire la sonnette d’alarme en appelant le gouvernement à faire respecter le code minier, qui stipule que les exploitants doivent couvrir les puits après l’extraction des minerais.
« Pour éviter de telles tragédies, le service des mines et le Service d’encadrement et d’assistance Small scale mining (SAESCAM) devraient encadrer les orpailleurs et remblayer ces puits abandonnés », insiste Baby Anecho.
Ces puits, dissimulés par les herbes, se remplissent des eaux de pluie et des sources souterraines, représentant un danger permanent pour les habitants se rendant aux champs ou fuyant les activités des groupes armés dans la région.
En chiffres, ces puits se révèlent être des gouffres de danger potentiel, avec une profondeur variant de 15 à 30 mètres. Face à cette situation critique, des actions concrètes, conformes au code minier, sont nécessaires pour éviter de futures pertes humaines. Le gouvernement doit intensifier son encadrement des orpailleurs, en investissant dans des mesures de sécurité conformes aux normes édictées par le SAESCAM. Le respect strict de ces réglementations est crucial pour la protection des communautés locales et la prévention de nouvelles tragédies.
La Rédaction