La crise humanitaire mondiale s’aggrave, et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime qu’un financement de 1,8 milliard USD est nécessaire pour soutenir la production alimentaire et venir en aide à 43 millions de personnes dans le monde en 2024. Cette annonce, faite dans un communiqué récent, intervient dans un contexte marqué par des conditions climatiques extrêmes, des conflits et une instabilité économique généralisée.
En 2022, l’appui d’urgence à la production agricole, financé à hauteur de 598 millions de dollars, a permis à 23 millions de personnes dans 29 pays de subvenir à leurs besoins alimentaires pendant 11 mois. Les résultats sont probants, avec une valeur estimée des cultures produites, y compris les légumes, atteignant 2,75 milliards USD, équivalant à un retour sur investissement de 6 USD pour chaque dollar alloué, souligne l’agence onusienne.
Cet appel financier s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus vaste des Nations Unies, qui a récemment lancé un appel humanitaire de 46,4 milliards de dollars pour soutenir 180,5 millions de personnes dans le monde d’ici 2024. Dans cette enveloppe, 7,6 milliards de dollars sont spécifiquement alloués pour venir en aide à 32,3 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et du Centre, couvrant des pays tels que le Mali, le Burkina Faso, le Nigéria, le Cameroun, le Tchad, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Niger.
Il est crucial de souligner que ces fonds sont destinés à garantir l’accès aux intrants et à d’autres moyens de production, participant ainsi à la résilience des communautés face aux défis actuels. Cette initiative, bien que chiffrée, vise avant tout à apporter des solutions durables et efficaces aux problèmes de sécurité alimentaire qui touchent des millions de personnes à travers le monde.
La récente demande de financement de la FAO s’inscrit dans une dynamique globale visant à atténuer les effets néfastes des crises humanitaires. La nécessité d’une réponse rapide et coordonnée est évidente, compte tenu des pressions multiples exercées sur la production alimentaire mondiale. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, et l’investissement dans la sécurité alimentaire se révèle être non seulement une mesure humanitaire, mais aussi une stratégie économique judicieuse.
par la rédaction