Les ambitions de Global Commodities Holdings Limited (GCHL) et d’Abaxx Technologies de créer des plateformes d’échanges pour le nickel ont pris un coup dur. Le retrait de BHP, l’un des principaux acteurs du secteur minier, a compromis ces projets, à la suite de la fermeture de plusieurs sites de production en Australie.
En mars 2022, le London Metal Exchange (LME) avait vu les prix du nickel exploser à plus de 100 000 dollars la tonne, un événement qui a révélé des failles dans sa gestion de la crise. GCHL et Abaxx Technologies avaient donc tenté de saisir l’opportunité pour combler le vide laissé par le LME en développant leurs propres plateformes d’échanges. Leur stratégie reposait en partie sur l’approvisionnement en nickel de BHP, essentiel pour garantir la liquidité de leurs contrats.
Cependant, la suspension de la raffinerie de sulfate de nickel de Kwinana, située en Australie-Occidentale, ainsi que d’autres unités de production, a sérieusement compromis ces efforts. BHP, qui avait initialement prévu d’assurer des volumes importants de nickel pour soutenir ces plateformes, a été contraint de se désengager.
Les défis d’un marché instable
Avec la fermeture de ces installations, BHP a considérablement réduit sa production de nickel. Cela affecte non seulement ses propres projets, mais aussi l’ensemble du marché du nickel physique, qui fait face à une incertitude accrue. En l’absence de volumes stables, les projets de GCHL et d’Abaxx Technologies deviennent difficiles à maintenir. De nombreux observateurs du secteur estiment que les acteurs de ces plateformes devront chercher d’autres sources d’approvisionnement pour rester viables dans un marché volatil.
En 2022, le nickel avait déjà vu une volatilité extrême avec des prix oscillant largement. Aujourd’hui, les incertitudes sur la capacité de production de BHP soulèvent des questions sur l’avenir de ces nouvelles initiatives. Le marché du nickel, crucial pour les batteries des véhicules électriques, reste cependant sous tension en raison de la demande croissante. La production mondiale peine à suivre, et des événements comme la fermeture de Kwinana ne font qu’accentuer ces déséquilibres.
Si GCHL et Abaxx Technologies ne parviennent pas à combler rapidement le vide laissé par BHP, ils risquent de voir leurs ambitions de plateformes d’échanges de nickel tomber à l’eau. En parallèle, les investisseurs et traders continuent de scruter le marché, en quête d’indicateurs pour savoir si le marché pourra stabiliser son offre dans les mois à venir.