spot_imgspot_imgspot_img

Nornickel transfère ses 425 400 tonnes de cuivre de l’Arctique à la Chine

Partager

Le géant russe des métaux, Nornickel, explore la possibilité de transférer l’ensemble de ses opérations de fonderie de cuivre en Chine. Selon des sources proches du dossier, des négociations sont en cours avec China Copper pour établir une joint-venture. Cette initiative permettrait à Nornickel de relocaliser ses opérations dans le premier marché mondial du cuivre, la Chine, où la consommation de ce métal est prépondérante​.

Cette délocalisation marque un tournant significatif pour la Russie, car ce serait la première relocalisation d’une usine russe depuis l’imposition des sanctions américaines et britanniques interdisant l’acceptation de nouveaux métaux russes sur les marchés d’échanges. Nornickel avait déjà annoncé en avril son intention de fermer sa fonderie située dans l’Arctique et de construire une nouvelle usine en Chine, bien que l’identité de son partenaire n’ait pas été révélée à l’époque​.

Des discussions avancées ont eu lieu en juin à Moscou, où les dirigeants de China Copper se sont rendus pour finaliser les termes de ce partenariat. Parmi les sites envisagés en Chine pour cette nouvelle installation, on trouve Fangchenggang et Qinzhou dans la région du Guangxi, ainsi que Qingdao dans la province du Shandong​​.

La capacité de production annuelle de la nouvelle usine est estimée à 450 000 tonnes de cuivre, soit environ 2 % de l’offre mondiale de cuivre extrait, évaluée cette année à environ 22 millions de tonnes métriques. Pour mettre cela en perspective, Nornickel a produit 425 400 tonnes de cuivre raffiné l’année dernière, toutes traitées dans son usine de l’Arctique​.

Les répercussions de cette délocalisation pourraient être considérables, non seulement en termes de logistique et de coûts, mais aussi en termes de stratégie commerciale. En produisant directement sur le marché de consommation principal, Nornickel pourrait optimiser ses flux de production et distribution tout en s’adaptant aux nouvelles réalités économiques et réglementaires internationales​

En savoir +

A la Une