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Face à l’arrêt des exportations de cobalt en RDC, l’Indonésie ajustera-t-elle sa politique ?

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La République démocratique du Congo (RDC) a suspendu ses exportations de cobalt pour une période de quatre mois, à compter du 22 février 2025, afin de réduire l’excédent d’offre sur le marché international et de stabiliser les prix de ce métal essentiel aux batteries des véhicules électriques et des appareils électroniques.

Cette suspension a entraîné une hausse immédiate des prix du cobalt sur les marchés internationaux. Depuis l’entrée en vigueur de la mesure, le prix de l’hydroxyde de cobalt a bondi de 84 %, atteignant 10,5 dollars la livre, selon les données de Fastmarkets.

La RDC assure environ 75 % de la production mondiale de cobalt. En 2024, la production mondiale de cobalt était estimée à 300 000 tonnes, avec un surplus de 27 000 tonnes sur le marché des produits raffinés.

Par ailleurs, l’Indonésie a renforcé sa présence sur le marché du cobalt, produisant 31 000 tonnes en 2024, soit une part de marché de 10 %. Cette augmentation de la production indonésienne pourrait atténuer l’impact de la suspension congolaise sur l’offre mondiale.

En réponse à la suspension des exportations congolaises, les prix du cobalt ont connu une hausse notable, reflétant l’influence directe de la RDC sur le marché mondial. Cependant, certains analystes estiment que cette suspension pourrait n’offrir qu’un répit temporaire si les stocks accumulés sont libérés une fois la mesure levée.

Le gouvernement congolais envisage également d’introduire des quotas d’exportation pour mieux réguler l’offre sur le marché mondial. Ces quotas seraient négociés durant la période de suspension actuelle.

Cette suspension des exportations de cobalt par la RDC souligne la nécessité d’une gestion stratégique des ressources naturelles pour maintenir la stabilité économique et assurer des revenus durables pour le pays.

— M. KOSI

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