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L’industrie des batteries face à des défis suite à l’arrêt des exportations de cobalt par la RDC

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En février 2025, la République démocratique du Congo (RDC), premier producteur mondial de cobalt, a suspendu pour quatre mois les exportations de ce minerai stratégique. Cette décision vise à stabiliser un marché mondial saturé, où les prix du cobalt ont été divisés par quatre en trois ans en raison d’une offre excédentaire.

Cette mesure a immédiatement impacté les cours internationaux. Depuis l’annonce, les prix de l’hydroxyde de cobalt ont bondi de 84 %, atteignant 10,5 dollars la livre, tandis que le cobalt métal a enregistré une hausse de plus de 43 %.

La RDC assure environ 73 % de la production mondiale de cobalt. En 2024, le pays a produit environ 180 000 tonnes de cobalt métal. L’interdiction actuelle pourrait donc retirer jusqu’à 60 000 tonnes du marché mondial, modifiant ainsi les perspectives d’offre et de demande.

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Des cellules sur la ligne d’assemblage des modules de batterie.

Cependant, cette stratégie comporte des risques. Des analystes craignent qu’elle n’éloigne les investisseurs ou n’incite les acheteurs à rechercher des sources alternatives, notamment en Indonésie, le deuxième producteur mondial.

La RDC a également renforcé les réglementations internes, interdisant le mélange de cobalt artisanal avec celui issu de l’exploitation industrielle. Cette initiative vise à améliorer la traçabilité et la transparence de la chaîne d’approvisionnement.

Cette suspension temporaire des exportations de cobalt par la RDC illustre les défis auxquels sont confrontés les pays riches en ressources naturelles pour équilibrer leurs intérêts économiques avec les dynamiques du marché mondial.

— M. MATUVOVANGA

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