15 janvier 2025 — Le marché du nickel-pig iron (NPI) traverse une période d’ajustements marquée par une hausse modérée des prix et des transformations dans les chaînes d’approvisionnement. Avec un prix moyen établi à 140,33 dollars/mtu (départ usine, taxes incluses), les acteurs du secteur réévaluent leurs stratégies face à une offre sous tension et une demande en mutation.
Sur le plan local, les fonderies réduisent leur production en raison d’un environnement opérationnel défavorable, limitant ainsi les volumes disponibles pour le marché au comptant. Cette contraction alimente une situation où les ressources deviennent de plus en plus difficiles à obtenir pour les acheteurs sans contrats à long terme. En Indonésie, cependant, l’entrée en scène de nouvelles capacités de production et la réorientation d’une partie des mattes de nickel vers le NPI compensent en partie ces tensions globales, mais la répartition inégale des ressources entre les marchés reste un facteur de volatilité.
Les aciéries, moteurs de la demande en NPI, affichent un regain d’activité grâce à une légère reprise des prix de l’acier inoxydable. Ce redressement des marges renforce l’intérêt pour le NPI de haute qualité, considéré comme une alternative compétitive face à la ferraille d’acier inoxydable. Les ajustements dans les préférences des aciéries témoignent de la recherche constante d’équilibre entre coût et efficacité dans un contexte économique incertain.
Les contrats à long terme conclus entre producteurs et aciéries modifient également la configuration du marché. Une part croissante de la production étant réservée à ces accords, la disponibilité pour les transactions immédiates se réduit, renforçant la pression sur les prix. Ces changements structurels poussent les acteurs du marché à s’adapter rapidement, qu’il s’agisse de sécuriser des approvisionnements ou d’optimiser les processus de production.
Si la tendance actuelle se maintient, les analystes prévoient une stabilisation des prix à court terme, avec des opportunités de hausse portées par les contraintes d’approvisionnement et la demande soutenue des aciéries. Toutefois, l’équilibre fragile entre une production locale en recul et une capacité internationale en expansion reste un facteur clé à surveiller.
— M. KOSI